En début de mois, Yannick Jadot a accusé la compagnie d’être « complice de Poutine et des bombardements de la population civile ». Le géant français a répondu fermement sur twitter.
Un nouveau face-à-face entre le candidat d’Europe Écologie Les Verts à l’élection présidentielle et TotalEnergies. Dimanche dernier, Yannick Jadot a appelé la population a boycotter le groupe Total, qui n’a pas cessé ses activités en Russie, à l’inverse d’autres entreprises françaises.
Invité sur France 2 quatre jours plus tôt, il est allé encore plus loin en attaquant directement la firme. « Total participe à alimenter les recettes de Poutine et à financer la guerre. Total a été massivement soutenu par Emmanuel Macron à l’époque. Total est complice de crimes de guerre », a affirmé le candidat à l’antenne.
De son côté, TotalEnergies a réagi hier sur twitter aux propos de Yannick Jadot en démentant ses accusations.
(1/3) Monsieur @yjadot, les mots ont un sens et vos propos sont inacceptables. Être « complice de crimes de guerre » c'est fournir une aide directe à un Etat ou à une organisation criminelle auteurs des crimes. Vos accusations sont une insulte à l'intégrité de nos équipes… https://t.co/1Uw8Ms2ihS
— TotalEnergies (@TotalEnergies) March 23, 2022
(3/3) … pour le bénéfice des consommateurs 🇪🇺, dans le strict respect de la politique de l'Union européenne et des mesures de sanctions européennes applicables. @TotalEnergies a donc décidé d’engager sans délai une action en diffamation.
— TotalEnergies (@TotalEnergies) March 23, 2022
La réponse du PDG de Total à Yannick Jadot
« Je suis un patron en colère. » En direct de la matinale de RTL hier, Patrick Pouyanné, le PDG de TotalEnergies, a réagi à l’attaque du candidat écologiste concernant la position de l’entreprise en Russie.
« Quand monsieur Jadot accuse les 100.000 salariés de Total de complicité de crime de guerre, c’est gravissime, c’est une insulte (…) Il passe son temps à dire du mal de notre entreprise. Ce que j’observe, c’est que ça le fait baisser dans les sondages. Il ferait mieux de s’occuper de sa campagne et d’arrêter de nous insulter », s’est exclamé le président de la firme.
Engagé avec des entreprises russes sur des contrats de long terme, Patrick Pouyanné a justifié le maintien de ses activités par des raisons économiques. « Si j’arrête le gaz russe, je paie des milliards immédiatement aux Russes », a-t-il expliqué. En effet, il faudrait que les institutions politiques décrètent un embargo sur le gaz pour entraîner la suspension des contrats pour cas de force majeur.