Le ministère de la Santé a annoncé ces derniers jours la mise en place de tests Covid pour les voyageurs chinois voulant se rendre en France. Une décision contestée et jugée inacceptable par le gouvernement chinois qui envisage des représailles.
Ces derniers jours, la France a suivi ses camarades le Royaume-Uni, l’Italie, ou encore les États-Unis et a instauré des mesures sanitaires pour les voyageurs en provenance de Chine. « Ce contrôle à l’arrivée n’est pas un contrôle qui empêcherait des citoyens de rentrer sur notre territoire, mais c’est un contrôle plus scientifique, qui va nous permettre de suivre de façon extrêmement précise les différents variants », a déclaré le ministre de la Santé, François Braun.
Une mesure très contestée
Le 31 décembre, le Journal Officiel publie le décret incluant le contrôle de tous les voyageurs chinois, âgés de plus de 11 ans. Ils devront fournir obligatoirement dès le 5 janvier, un test de dépistage du Covid-19 négatif de moins de 48 heures pour pouvoir embarquer.
Près d’un mois après l’arrêt des restrictions sanitaires, souvent jugées drastiques, le gouvernement chinois est écoeuré, jugeant ces restrictions non essentielles au vu de la diminution des cas, bien que les hôpitaux soient bondés. Pourtant, la Commission nationale de santé chinoise a cessé de publier les chiffres quotidiens de cas et décès. Cette mission est dorénavant confiée au centre pour le contrôle et la prévention des maladies, qui rendra un compte-rendu chaque mois.
« Cela est dénué de base scientifique et certaines pratiques sont inacceptables », a assuré une porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Mao Ning. Elle dénonce que ces mesures imposées par certains pays concernent uniquement les voyageurs chinois, une décision inacceptable selon cette dernière.
La Chine a annoncé des contre-mesures dans les jours qui suivent, en guise de représailles. Alors que Pékin n’impose plus de quarantaine aux personnes arrivant de l’étranger, le gouvernement continuera de demander un test PCR négatif aux voyageurs.