Au quatrième jour de combat en Ukraine, depuis l’invasion de la Russie qui a provoqué un choc international et une mobilisation de tous les dirigeants, Vladimir Poutine menace d’utiliser la force nucléaire.
Le président Vladimir Poutine a annoncé ce dimanche 27 février mettre en alerte la « force de dissuasion » de l’armée russe, justifiant cette décision par les sanctions occidentales jugées « illégitimes » et les « déclarations belliqueuses de l’Otan » envers la Russie. Cette déclaration rappelle l’annexion de la Crimée en 2014, alors que le chef d’État russe se disait prêt à mettre les forces nucléaires russes en état d’alerte si nécessaire.
« J’ordonne au ministre de la Défense et au chef d’état-major de mettre les forces de dissuasion de l’armée russe en régime spécial d’alerte au combat », a déclaré Poutine lors d’un entretien avec ses chefs militaires retransmis à la télévision.
Avec un arsenal important, les forces de dissuasion russes sont équipées de missiles, de bombardiers stratégiques, de sous-marins et de navires de surface. Sur le plan défensif, elles comprennent un bouclier antimissile, des systèmes de contrôle spatiaux, de défense antiaérienne et antisatellite. Également, la Russie possède le « Satan 2 », un missile nucléaire capable de raser un pays de la taille de la France, avec une capacité d’action qui peut s’étendre jusqu’à 10 000 kilomètres.

Depuis que la Russie s’est dotée de l’arme nucléaire en 1949, Moscou s’est rapidement engagé dans une course aux arsenaux nucléaires jusqu’au début des années 1990. Selon l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm, l’armée russe disposait de 6 375 armes nucléaires en 2019. En comparaison, l’hexagone dispose de moins de 300 armes nucléaires.
Réactions internationales
Suite à cette mise en alerte, le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, a dénoncé la conduite « irresponsable » de Moscou : « C’est une rhétorique dangereuse. C’est une conduite qui est irresponsable ». De leur côté, les États-Unis dénoncent une escalade « inacceptable » par Moscou et accusent Vladimir Poutine de « fabriquer des menaces qui n’existent pas ».
« Ils ne menacent pas simplement l’Ukraine, mais également les pays alliés de l’OTAN, et demandent à ce que nous retirions toutes nos forces armées du flanc est de l’alliance », ajoute Jens Stoltenberg sur la chaîne CNN.