Les affaires de violences sexuelles se multiplient ces derniers temps dans le monde du football. Récemment, Benjamin Mendy vient d’être acquitté de 6 des 7 viols dont il est accusé. Aujourd’hui, c’est Dani Alves qui va devoir faire face à la justice espagnole.
Dani Alves est en garde à vue. Le footballeur brésilien de 39 ans serait accusé d’agression sexuelle envers une jeune femme qu’il aurait fréquenté dans un club dans la nuit du 30 au 31 décembre à Barcelone. En effet, après le mondial au Qatar passé avec sa sélection (Brésil), le joueur est allé en Espagne pour quelques jours avant de retourner au Mexique, dans son club des Pumas de Mexico.
Une plainte déposée début janvier
Les faits qui lui sont reprochés sont des attouchements. L’ex-défenseur barcelonais nie tout. Il l’a d’ailleurs précisé dans un message transmis à la chaîne espagnole Antena 3, où il affirme ne pas connaître cette femme.
La plainte a été déposée le 2 janvier. La justice espagnole a ouvert une enquête le 10. Le Tribunal supérieur de Catalogne a annoncé qu’un tribunal de Barcelone « a ouvert une enquête pour un délit présumé d’agression sexuelle à la suite de la plainte présentée par une femme contre un joueur de football ». Ne précisant pas le nom, une source proche du dossier l’a confirmé à l’AFP, il s’agit bien de Dani Alves. Arrivé ce matin au commissariat de Les Corts, où il a été convoqué et doit être entendu par un juge.
Les accusations de viols dans le sport, et dans le football en particulier, sont des sujets délicats que ce soit pour les victimes ou les accusés. En effet, si les accusations s’avèrent vraies, la vie du footbaleur en est tout de suite impactée et il ne rejouera sûrement plus jamais et sera banni de ce monde (du football au moins).
Affaire Mendy
Le défenseur français de Manchester City était accusé de 7 viols. Il fait face à la justice anglaise depuis plus de 5 mois. Placé en détention préventive pendant quatre mois, il est sorti vainqueur de son procès pour 6 sur 7, des chefs d’accusations dont il faisait l’objet. Il comparaîtra une nouvelle fois devant un tribunal au mois de juin pour la 7ème accusation dont il est soupçonné d’être coupable. Ça sera pour viol et tentative de viol.
Des sujets très sensibles (dans le football)
Tant pour la victime que pour le présumé agresseur, la situation est délicate. Souvent des jeunes femmes n’osent pas porter plainte car la personne qui les aurait violée a de la notoriété. Cela peut effectivement engendrer des complications et les victimes peuvent se faire intimider. Cependant, comme nous le démontre pour l’instant l’affaire Mendy, ce n’est pas toujours le cas : le Français a été suspendu par son club depuis le 26 août 2021. La toile a vivement réagi suite à cela, où des footballeurs ont soutenu l’ancien monégasque.
« Et pour toutes ces femmes qui ont menti.. et niquer sa vie depuis 2 ans. Comment cela ce passe ? », déclarait sur Twitter David Henen, le milieu de terrain de Coutrai (Belgique).
Et pour toute ces femmes qui ont menti.. et niquer sa vie depuis 2 ans. Comment cela ce passe ? https://t.co/ErTocO88kT
— David Henen (@HenenDavid) January 13, 2023
Ou encore Mathieu Dossevi, qui répondait à un tweet d’une femme qui disait que « reconnu non coupable », ne veut pas dire qu’il n’a pas violé.
Mais du coup au vu du verdict est ce que tu peux quand même dire et admettre qu’il est peut être probable qu’il n’ait pas fait ce dont il est accusé ? Ou c’est mort, quoi qu’il arrive il est forcément coupable? C’est juste pour savoir…
— Matthieu Dossevi (@MDossevi) January 14, 2023
Benjamin Mendy ne compte pas que des supporters après son acquittement de 6 des 7 viols dont il est accusé. En effet, Lena Ben Ahmed, membre du collectif #NousToutes engagé contre l’ensemble des violences faites aux femmes, aux personnes LGBTQIA + et aux enfants, a déclaré : « C’est significatif de la culture du viol qui peut régner en France, mais aussi en Angleterre. Ce sont des discours bien construits qui ne sortent pas de nulle part afin de décrédibiliser les femmes. Croire les femmes n’est pas une option ».
Pour elle, « le système est fait pour rendre silencieuses les victimes ».