Dans un avis publié ce lundi 28 novembre, le Comité de veille signale que la variole du singe pourrait refaire surface à moyen et long terme. Par conséquent, il faudrait mieux se préparer à être confronté à cette épidémie désormais appelée « mpox » par l’OMS.
Cette mise en garde contre le virus de la variole du singe a été réalisée par le Conseil scientifique, et par le Comité de veille et d’anticipation des risques sanitaires (Covars). Selon eux, l’épidémie ne fera pas de bruit à court terme, cependant à moyen et long terme, nous devons nous attendre à une reprise.
Le Comité de veille souligne que l’épidémie a connu une grande baisse au niveau des personnes contaminées, malheureusement il est difficile d’évaluer « les risques de rebond ou de la variole du singe en raison d’un grand nombre d’inconnues ». En France 4100 cas de la variole du singe ont été recensés.
La disparition du virus ?
Les personnes les plus exposées à court terme sont les hommes ayant des relations homosexuelles. Ils se le transmettraient entre eux, d’où le mot « à bas bruit » qui qualifie la circulation du virus. La vaccination est envisagée pour éradiquer les risques de contamination entre ces personnes. « Si les comportements se relâchent et que la couverture vaccinale reste insuffisante », le Covars évoque un « rebond de l’épidémie ».
Une campagne de vaccination avait été menée en France contre la variole du singe. Environ 132 000 personnes ont été se faire vacciner, sur environ 300 000 personnes visées par ce vaccin. C’est quasiment 1 personne sur 2. Le pic du nombre de vaccinations se situe à fin août, ensuite 3000 injections (principalement des deuxièmes injections) par semaine étaient réalisées en moyenne jusqu’à la mi-novembre.
La vaccination : essentielle ?
La vaccination contre la variole du singe est impérative pour Brigitte Autran, membre du Conseil scientifique. Elle insiste sur une vaccination « complète, le plus rapidement, de la population éligible », car maintenant la réduction des risques reste difficile selon elle. « Si l’on réussit à vacciner les individus les plus à risque, on peut avoir un impact énorme sur la transmission », déclare Simon Cauchemez, chercheur de l’Institut Pasteur.
De plus, l’élimination de la variole du singe est jugée peu probable à l’échelle internationale selon le Covars, ils jugent donc que l’épidémie reprendra certainement. Ils recommandent également de rester prudents face à cette épidémie pour éviter des pics saisonniers et afin de prévenir les contaminations.
Brigitte Autran appelle à intégrer la variole du singe dans la catégorie des infections sexuellement transmissibles. « Plutôt que de réinventer la roue, le plus simple et efficace est de l’inclure dans la surveillance des IST, pour laquelle une très bonne organisation existe », a t-elle rajouté.