Le centre de vaccination contre la variole du singe Edison, à Paris, a connu une rupture de la chaîne du froid qui a altéré la qualité de certains vaccins entre le 2 et le 4 août. La mairie de Paris a tenu à préciser que cela n’entraînait aucun risque sanitaire.
Moins de deux semaines après son ouverture, le premier centre de vaccination parisien contre la variole du singe, Edison, a dû fermer ses portes temporairement. Pour cause, une rupture du froid a altéré la qualité de plusieurs lots de vaccins administrés entre le 2 et le 4 août, selon la mairie de la ville de Paris. Cependant, la mairie de la ville a tenu à rassurer les personnes qui ont été vaccinées durant cette période en précisant que cette rupture de la chaîne du froid « n’entraîne aucun risque sanitaire » mais qu’« une nouvelle première injection s’avère nécessaire pour être efficacement protégé ».

Pour ce faire, la ville a contacté les personnes qui se sont faites vaccinées durant cette période de 3 jours, par mail ou par appel, pour qu’elles puissent, de nouveau, se faire vacciner d’une première dose de vaccin contre la variole du singe. La mairie a indiqué, sur son site, que des créneaux dédiés à cet effet ont été mis en place à partir du mercredi 10 août.
300 000 doses nécessaires
Plusieurs centres de vaccination contre la variole du singe ont ouvert un peu partout en France, mais selon AIDES, l’association dédiée à la lutte contre le VIH et les hépatites virales, le nombre de doses que possède la France ne serait pas suffisant. En effet, la France a, à ce jour, reçu un peu plus de 52 000 doses de vaccin, mais selon l’association AIDES, il faudrait que ce nombre monte à 300 000 pour éviter de se retrouver sans dose pour vacciner.
Pour avoir un schéma vaccinal complet, il faut recevoir deux doses de vaccin contre la variole du singe, la seconde, 28 jours après la première. Au 4 août, 2 423 cas confirmés de contamination à la variole du singe ont été recensés en France, dont près de la moitié des cas en région Île-de-France (862 cas).
Le virus de la variole du singe peut être transmis par contact direct avec les lésions cutanées ou les muqueuses d’une personne malade, ainsi que par les gouttelettes (salive, éternuements, postillons). La majorité des cas de contamination concerne des hommes ayant eu des rapports sexuels avec d’autres hommes puisque les chercheurs ont observé que de nombreuses lésions liées à la maladie sont apparues « au niveau du pénis, de l’anus et du pharynx », comme l’a indiqué Nathan Peiffer-Smadja, médecin de l’hôpital parisien Bichat.