Pour les écologistes ce n’est plus en manifestant dans la rue ou en faisant des marches pacifistes, mais bien en lançant toutes sortes de choses, parfois non identifiables, sur des œuvres d’art. Après un nouveau cas en Autriche, la situation inquiète.
Le musée Leopold à Vienne pris pour cible
Les militants écologistes ont encore frappé. Cette fois, il s’agit du groupe « Letzte Generation » qui signifie « Dernière Génération ». Sur une vidéo partagée sur le compte Twitter du groupe activiste, on y voit un homme aspergeant l’œuvre de Klimt « la Vie et la mort » avec un liquide noirâtre qui pourrait s’apparenter à de l’huile.
🛢️EILT: Klimt's "Tod und Leben" im Leopold Museum mit Öl überschüttet🛢️
Menschen der Letzten Generation haben heute im Leopold Museum das Klimt-Gemälde "Tod und Leben" mit Öl überschüttet. Neue Öl- und Gasbohrungen sind ein Todesurteil für die Menschheit. pic.twitter.com/4QKAklB9Af
— Letzte Generation Österreich (@letztegenAT) November 15, 2022
Les restaurateurs sont actuellement entrain d’évaluer si oui ou non la vitre qui protège l’œuvre a été endommagée.
Une récidive qui dure
Cela fait maintenant plusieurs semaines que les actions des écologistes à l’encontre des œuvres d’arts persistent. Les œuvres de Monet, Goya, Wharol ont été vandalisées dans le monde entier. Le 14 octobre dernier, deux activistes de « Just Stop Oil » ont aspergé Les Tournesols de Van Gogh avec de la soupe de tomate.
En France, à Paris au musée d’Orsay, une militante s’est faite interceptée juste avant de jeter de la soupe sur un tableau de Paul Gauguin. Avec leur action, les militants espèrent atteindre les politiques et les alerter sur les problèmes qui urgent en rapport au climat.
Les directeurs de musées alertent
92 directeurs de musées ont publié le 9 novembre une lettre ouverte sur le site Internet du Comité national allemand du Conseil international des musées.
Les directeurs de musées ont condamné les attaques contre des chefs-d’œuvre au nom du climat. Les signataires incluent des institutions internationales prestigieuses telles que le Louvre, le British Museum et le Metropolitan Museum of Art.
Récemment, lors de la Conférence de Charm el-Cheikh sur le changement climatique (COP 27), le vandalisme sur les objets de musée a été traité. Ce phénomène, au nom de l’écologie, a augmenté de façon exponentielle. Parmi les signataires figurent des musées déjà visés par le vandalisme (National Gallery de Londres, Mauritshuis de La Haye, Musée d’Orsay).
Une réaction était attendue
Cinq mois après l’émergence de ces agissements d’un nouveau genre, qui ont maintenant dépassé les frontières de l’Europe pour toucher des institutions australiennes et nord-américaines, une réaction globale des musées était attendue. En France, Cécile Debray, présidente du Musée national Picasso-Paris, Séverine Lepape, au Musée de Cluny à Paris et Xavier Rey, au Musée national d’art moderne-Centre Pompidou ont signé cette déclaration.
De nouvelles mesures de sécurité
Suite à ce phénomènes, les musées ont dû s’adapter. Le Parisien a révélé qu’un document avec des recommandations afin de limiter les risques avait été envoyé au ministère de la Culture. Cela se fera probablement sous la forme d’une interdiction de sacs à dos, de nourriture, des distances minimales à tenir face aux œuvres, des fouilles à l’entrée.
Si les activistes ont réussi leurs coups, bien que pas grand-chose ne bouge, c’est sûrement les fans de musées et d’art qui doivent en avoir gros sur la patate !