Un manifestant a été amputé d’un testicule après avoir reçu un coup de matraque d’un policier lors de la manifestation contre la réforme des retraites, le jeudi 19 janvier.
Le manifestant, un ingénieur franco-espagnol, passionné de photographie, se trouvait à la manifestation du 19 janvier, appareil photo à la main lorsque les policiers ont chargé les manifestants. Alors qu’il courait pour s’éloigner, l’homme est tombé au sol, un policier s’est approché et lui a infligé un coup de matraque au niveau des parties intimes, la séquence a été filmée et relayée sur les réseaux sociaux.
S’il a reçu les premiers soins par d’autres manifestants sur place, il a ensuite dû se rendre à l’hôpital en raison de son état, puis a été amputé d’un testicule.
Paris, manifestation contre la réforme des retraites
Un photographe espagnol est renversé sur une charge des forces de l’ordre et reçoit un coup alors qu’il est au sol… #greve19janvier #manifestation19janvier #19janvier2023 pic.twitter.com/3HKWSZ5Tmq
— AB7 Média (@Ab7Media) January 19, 2023
Une plainte bientôt déposée
Le manifestant a annoncé qu’il porterait plainte pour « violence volontaire ayant entraîné une mutilation par personne dépositaire de l’autorité publique » afin « que cela s’arrête, car je ne suis pas la première personne à subir des violences de la part de policiers. Sauf que là, la scène était filmée », a-t-il confié à Libération.
Quant à son avocate, Lucie Simon, elle dénonce un sadisme et une violence gratuite de la part du policier qui aurait délibérément visé l’entrejambe du manifestant, selon elle.
« Il était à terre, un appareil photo dans les mains, quand le policier a délibérément visé ses parties génitales dans un geste dont la gratuité confine au sadisme. Aucune justification ne saurait être apportée à de telles violences, elles sont inacceptables et ont des conséquences irréversibles », affirme Lucie Simon.
La préfecture de police avance un contexte d’extrême violence et indique que le préfet de police a demandé à ce que les circonstances concernant cet incident soient mises au clair.
Olivier Véran a été interrogé sur le plateau de BFMTV concernant la scène, le porte-parole du gouvernement affirme qu’il « faut comprendre les conditions dans lesquelles cette intervention a été réalisée. Ce que dit la préfecture est que c’était une séquence lourde pour les forces de l’ordre, donc il faut pouvoir identifier ce qui relèverait de la légitime défense ou non ».