Le 8 décembre, un homme de 37 ans a été condamné à une peine de 15 mois de prison pour avoir jeté son chien du 4e étage. L’animal est décédé le 3 août dernier à l’Aigle.
Le 3 août dernier, la police a été appelé car une dispute a éclaté dans un appartement à l’Aigle dans l’Orne, selon Ouest France. Un chien de race Jack Russell, aurait été balancé du 4eme étage d’un immeuble par son maître. Lorsque la police arrive sur les lieux, elle aperçoit le chien, mort juste en bas de l’immeuble. Les policiers décident de monter pour voir ce qu’il se passe. Surprise, ils trouvent de la vaisselle éclatée par terre et une cuisine en désordre.
Ce n’est pas tout, l’un des deux hommes qui se disputait à été retrouvé avec le visage ensanglanté. Ce dernier confiera à Philippe Van-Home, maire de la ville, que ses blessures avaient été causées par une chute dans les escaliers.
Selon des analyses médicales effectuées par un vétérinaire, le chien n’est pas mort directement. D’après une connaissance du maître, l’homme lui aurait dit qu’il avait fait une « énorme connerie » et ayant jeté son chien par la fenêtre. Une voisine, présente au moment des faits, témoigne elle aussi. Elle affirme avoir vu l’homme jeté son chien depuis le 4eme étage, en disant aussi que l’animal n’était pas mort sur le coup.
Plusieurs autres témoins affirmeront la même chose et auront la même version des faits, cependant l’homme donne une version différente. Il affirme que son chien est tombé tout seul car il aimait bien se poser sur le rebord de la fenêtre.
Des témoins l’ont entendu menacer son chien en disant qu’il allait le frapper.
Connu des services de police
L’homme est actuellement incarcéré à la maison d’arrêt du Mans, et ce, depuis septembre. Il a été accompagné au tribunal sous escorte policière et a continué de nier les faits lors de sa comparution devant le juge.
« J’étais un peu bourré, je me trouvais avec un ami et j’avais enfermé mon chien dans la cuisine, la fenêtre était ouverte. J’ai entendu des cris dehors, je me suis mis à la fenêtre et j’ai vu que mon chien était tombé. Je suis immédiatement descendu, mais à peine arrivé en bas, j’ai été pris à partie par les gens de mon quartier », déclare t-il.
Le prévenu laissera le juge ébahi en continuant de nier en bloc les affirmations de plusieurs personnes et en répondant « oui », lorsque le juge lui a demandé si toutes ces personnes mentaient. Il dit également qu’il ne se verrait pas faire cela et qu’il a recueilli le chien alors que celui-ci était à la rue. Le coupable jouera la carte de l’amnésie et des effets de l’alcool en disant qu’il ne se souvient plus de grands choses.
« A vous écouter, monsieur, vous n’êtes pas sûr de grand-chose, mais cependant, vous êtes certain de ne pas avoir jeté le chien par la fenêtre », dit la procureur de la République.
Depuis 2015, son casier judiciaire recense neuf condamnations avec plusieurs faits de violences, il affirme également que depuis son adolescence, il a un problème avec l’alcool et la drogue. La police l’a d’ailleurs retrouvé avec un taux d’alcoolémie de 0,89 mg/l d’air (soit 1,78 g/l de sang).
La procureur déclarera que ce n’est pas la première fois qu’il fait preuve de violence avec un animal, il avait déjà brisé la hanche d’un chien. Elle demande une peine de dix mois de prison assortie d’un mandat de dépôt car les faits ont été commis alors que l’homme était sous contrôle judiciaire et qu’il n’en a pas respecté les conditions, ainsi qu’une interdiction définitive de détenir un chien.
Finalement, il sera condamné à une peine de 15 mois de prison avec mandat de dépôt.