Un jeune élève de 19 ans est décédé des suites d’un arrêt cardiaque pendant son épreuve de Baccalauréat. Traumatisés, les élèves témoignent sur l’inaction des surveillants dans la pièce.
Le drame s’est déroulé à Lille, lors des épreuves du Baccalauréat ce mardi 21 mars. Nadir, un jeune lycéen de 19 ans en classe de STMG, s’est effondré des suites d’un malaise cardiaque durant son épreuve écrite. L’élève du lycée Gaston-Berger, souffrant d’une pathologie au coeur, est finalement décédé en fin d’après-midi.
Les élèves en colère témoignent
Les élèves « décrivent une scène de chaos et dénoncent le manque de réactivité des huit adultes qui étaient en charge de la surveillance ». Une fois pris en charge par le SAMU, les 70 autres élèves ont été envoyés dans une autre salle de classe pour reprendre l’épreuve du Bac. « Le proviseur est arrivé pour nous surveiller. On a dit qu’on ne pouvait pas continuer, que quelqu’un était en train de mourir ». Les élèves auraient alors tous quitté la salle : « L’un d’eux est sorti, disant qu’il n’en avait rien à faire du Bac alors que quelqu’un est en train de mourir. Et on est tous sortis finalement ».
« Il y avait huit adultes dans la salle. Les élèves se levaient pour aller voir ce qu’il avait, on leur disait de se rasseoir, de continuer le bac. Un adulte continuait à passer dans les rangs pour faire signer la feuille de présence, alors qu’il (la victime du malaise, ndlr) était toujours par terre. Il ne parlait plus, commençait à devenir bleu. Une élève s’est levée quand même et l’a mis en PLS. Nous, on disait qu’il fallait appeler les secours. Ce qui nous a choqués, c’est qu’il a été laissé seul un moment par terre », s’est confié un camarade.
Suite au drame, la rectrice s’est exprimée, au nom « de l’ensemble de la communauté éducative » elle a présenté ses très sincères condoléances à la famille et aux proches de l’élève. De leur côté, les parents du jeune garçon ont pris la parole sur les réseaux sociaux : « C’est avec énormément de peine que nous vous annonçons le décès de notre petit Nadir. » Le petit frère de Nadir à appelé ses camarades pour les prévenir de sa mort à 19h.
« Une inaction de la part des huit surveillants »
Les témoignages ne s’arrêtent pas là, « il devait souvent rater les cours pour aller à l’hôpital, c’est quelqu’un de très gentil, social et drôle », a ajouté un de ses camarades. Le jeune adolescent raconte qu’avant l’arrivée des secours « personne n’a pu lui faire de massage cardiaque, si on ne l’avait pas laissé si longtemps seul il serait là encore aujourd’hui ».
Une autre lycéen se confie sur les huit surveillants, qui « l’ont laissé agoniser par terre ». L’élève, souffrant, aurait demandé à sortir mais les responsables de la surveillance ne l’auraient pas autorisé soupçonnant la triche.
« C’est les élèves en pleine épreuve du Bac qui ont dû intervenir. »
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