Dès Septembre, l’Union européenne pourrait interdire les marchandises importées de Chine qui proviennent du travail forcé des Ouïghours au Xinjiang.
Ursula Von Der Leyen, présidente de la Commission européenne et du Parlement européen souhaite interdire ces importations provenant du travail forcé des Ouïghours. Le Xianjiang impose désormais que toutes les personnes des familles Ouïghours en état de travailler doivent obligatoirement être transférés vers un emploi validé par l’Etat. L’an dernier, le gouvernement a envoyé près de 400 000 cadres inspecter plus de 12 millions de familles. Dès qu’un foyer est proche de tomber sous le seuil de pauvreté, les autorités locales ont ordre de trouver un emploi à la famille considéré comme désœuvré en moins de 24 heures. Tout refus de cette aide est un motif d’emprisonnement.
Du travail forcé pour des millions d’habitants
Adrian Zenz, anthropologue allemand estime que près de 2,5 millions d’habitants de cette région sont soumis à un risque de travail forcé. En 2021, le commerce direct entre le Xinjiang et l’Union européenne a augmenté de 13,6% et représentait près de 1,15 milliard d’euros. Beaucoup de produits concernés sont ainsi directement dans nos rayons puis dans nos armoires.
Une décision attendue cette semaine
Le Parlement européen devrait prochainement se prononcer sur l’interdiction de ces produits issus du travail forcé des Ouïghours dès Septembre. Cependant, la direction du commerce est réticente a cette décision. Ursula Von der Leyen voudrait adopter le modèle des Etats-Unis et du Canada qui ont abandonné ces produits depuis près de deux ans.
«Faire des affaires dans le monde entier est bon et nécessaire, mais jamais au détriment de la dignité et de la liberté : 25 millions de personnes dans le monde sont menacées de travail forcé ou y sont contraintes. Nous n’accepterons jamais qu’elles soient contraintes de fabriquer des produits pour que ces marchandises soient ensuite proposées à la vente ici en Europe. Nous proposerons donc d’interdire sur notre marché les produits qui ont été fabriqués au moyen du travail forcé. Les droits de l’homme ne sont pas à vendre, à aucun prix», avait-elle déclaré le 15 septembre dernier.
Un bras de fer a démarré entre la directrice générale du commerce et la présidente de la Commission européenne. Elle avait expliqué qu’un embargo risquait d’être contraire aux règles de l’Organisation mondial du commerce. Les Etats-Unis bénéficiant d’une exception grâce à une loi datant de 1930.
Une nouvelle résolution devrait être votée ce jeudi afin de demander une extension des sanctions décidées plus tôt par l’Union européenne contre plusieurs responsables du génocide envers les Ouïghours.
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