L’Arcom (Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique) a demandé à Twitter de démontrer qu’ils seront capables de lutter contre les propos haineux auxquels nous pouvons être confrontés sur l’application.
Début novembre, Elon Musk a décidé de se séparer de la moitié de ses salariés alors qu’il venait de racheter l’entreprise pour des milliards d’euros. 75% de ses employés ont fini au chômage. Ce fait a attiré l’attention du régulateur de l’audiovisuel français. L’Arcom a donc interpellé Twitter via une lettre datant du 18 novembre, destinée au siège européen de l’entreprise se situant à Dublin en Irlande.
Dans cette lettre ils rappellent à Twitter les obligations auxquelles ils doivent se tenir concernant la désinformation et les discours haineux sur la plateforme. L’année dernière, l’entreprise à la pastille bleue avait confirmé dans un questionnaire dédié au CSA qu’ils avaient employé 1867 personnes afin de contrôler la modération des contenus. « Plus d’un tiers » de ses « effectifs mondiaux », selon Twitter.
Roch-Olivier Maistre, président de l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique se dit très inquiet après les nombreux départs de l’entreprise.
De possibles sanctions à venir ?
En France, ce réseau social compte 12 millions d’utilisateurs. De plus, les 18-24 ans représentent 22% des utilisateurs. La justice française a déjà eu affaire à Twitter car depuis une loi adoptée en 2018, la firme doit notamment « lutter contre la manipulation de l’information ».
En l’état, aucune sanction ne devrait tomber. Cependant, l’Arcom est en droit de demander à l’entreprise s’ils pourront assurer la lutte contre la désinformation et contre les discours haineux. Twitter dispose d’une date butoir pour montrer qu’ils sont capables ou non d’y faire face. Cette date est le 24 novembre, au delà de cette date, Elon Musk pourrait rencontrer des problèmes.