Les plateformes de streaming en séance ne sont plus les bienvenues dans l’hémicycle : désormais les directs qui retransmettent les séances à l’assemblée sont interdits.
Adieu les « streamers » à l’Assemblée nationale. Le bureau de l’Assemblée a déclaré ce mercredi que les plateformes de streaming en séance étaient interdites. C’est notamment le cas pour Twitch, qui était devenu un outil privilégié pour certains Insoumis, qui d’ailleurs agaçaient leurs homologues avec ces lives.
« Le Bureau a confirmé que les dispositions qui interdisent aux députés de téléphoner à l’intérieur de l’hémicycle, s’appliquent aussi à l’emploi de tout outil de communication avec l’extérieur depuis l’hémicycle, en particulier aux plates-formes retransmettant le flux vidéo ou audio des débats », lit-on dans le compte rendu du Palais-Bourbon.
Le question sur la possibilité de filmer ou non est à présent close. Avant ces déclarations, aucune règle n’interdisait l’usage de ces plateformes.
Il y a quelques temps, Ugo Bernalicis s’est exprimé au sujet de l’usage de Twitch. Il expliquait que filmer les débats permettait aux personnes intéressées d’être plus proches des députés, de voir la manière dont se déroule les séances et d’expliquer les causes défendues lors des débats. Il avait été rappelé à l’ordre lors des dernières séances concernant les lives, le député du Nord contestait le fait d’enfreindre le règlement qui ne mentionne que l’interdiction de téléphoner, c’est d’ailleurs depuis cela que la fameuse question a été soulevée.
La France Insoumise utilisait Twitch pour « diffuser largement les travaux parlementaires », cependant cela avait tendance à agacer les députés de Renaissance qui ne sont pas adeptes de cette « méthode réseaux sociaux ».
« Vous êtes une bande de tiktokeurs qui cherchent le buzz », a déclaré Fanta Berete, députée Renaissance.
Des députés en accord avec l’usage de Twitch estiment que cela ne dérangeait pas le bon déroulement des séances, et que cela permettait d’ouvrir l’Assemblé aux gens. « L’avenir nous dira si la partie est terminée ou non », a écrit Ugo Bernalicis sur Twitter suite à la décision du Palais-Bourbon.