Malgré la crise économique et une opposition unie en Turquie, le candidat turc Recep Tayyip Erdogan a remporté, le 28 mai, un troisième mandat présidentiel face au leader du Parti républicain du peuple (CHP) Kemal Kiliçdaroglu.
En Turquie, le président Recep Tayyip Erdogan se succède à lui-même et va briguer un troisième mandat. Il a récolté 52 % des suffrages, dimanche 28 mai, lors du second tour de l’élection présidentielle qui l’opposait à Kemal Kiliçdaroglu, le candidat d’une opposition unie pour la première fois. Le désarroi était immense dans les rangs de ceux qui espéraient voir l’aventure se terminer pour celui qui est au pouvoir depuis 2003.
Les derniers événements ne lui étaient pas favorables. Entre une inflation en nette hausse (supérieure à 40 %), le tremblement de terre du 6 février ou encore une opposition qui avait réussi une union improbable entre des islamistes, des nationalistes ou des pro-Kurdes. Le président-candidat n’était pas annoncé grand favori dans les différents sondages.
« Un pays divisé »
La Turquie se divise finalement en deux camps. Ceux qui partagent la politique du président Erdogan et ceux qui souhaitaient du changement, 20 ans après son arrivée au pouvoir. Cette division se ressent dans les bulletins de vote. Au total ce sont 27,7 millions de personnes qui ont voté pour Erdogan contre 25,4 millions pour son adversaire Kemal Kiliçdaroglu. Ces « deux » Turquie sont aussi le résultat d’une politique rondement menée. Un pays où cohabitent musulmans et laïcs, Kurdes et Turcs.
Dimanche soir, lors de son discours de victoire, Recep Tayyip Erdgoan s’en est pris aux minorités sexuelles et fait huer le dirigeant kurde emprisonné Selahattin Demirtas. Des cris de « mort à Demirtas » se sont fait entendre, sans que président turc ne les apaisent.
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