Le 12 et 19 juin se tiendront les élections législatives. Le résultat du second tour de l’élection présidentielle était à peine connu que LFI, les Verts, le PS et LR étaient déjà partis en campagne en vue des législatives pour le « troisième tour ».
« Le troisième tour commence ce soir. » Aussitôt le nom du nouveau président de la République annoncé, dimanche 24 avril au soir, Jean-Luc Mélenchon a sonné le rappel en vue des élections législatives. Le leader de La France Insoumise (LFI) vise les échéances des dimanches 12 et 19 juin, officieusement assimilées à un « troisième tour de la présidentielle. »
Même si Emmanuel Macron a été réélu avec 58,54 % des voix, il n’est pas garanti de gouverner avec une majorité à l’Assemblée nationale (289 députés sur 577). 5 ans auparavant, LREM avait remporté 314 sièges, mais aujourd’hui, ce n’est plus pareil. L’opposition compte bien entamer une campagne afin de faire face à la recomposition d’Emmanuel Macron.
LFI veut une cohabitation
« Élisez-moi Premier ministre », c’est ce qu’avait déclaré Jean-Luc Mélenchon au micro de BFMTV, le 19 avril dernier. « Le 12 et 19 juin, un autre monde est encore possible si vous élisez une majorité de députés de la nouvelle Union populaire, qui doit s’élargir », a-t-il déclaré dimanche soir, il veut instaurer une cohabitation afin de contrer Emmanuel Macron et ainsi faire passer ses idées au Palais-Bourbon. Pour arriver à cela, il compte bien s’unir avec les autres partis de gauche pour un projet commun.
Les Verts veulent que la question climatique soit au centre
Pour EELV, le « troisième tour » est l’occasion « de se donner les moyens d’une coalition pour une majorité alternative », a affirmé Julien Bayou, le secrétaire national d’Europe Ecologie-les-Verts. Après « l’inaction climatique », déclare Julien Bayou, de ce précédent quinquennat, les Verts veulent frapper fort en juin.
Le PS et le PCF veulent unir les gauches
Les communistes, comme LFI, appellent à faire barrage à l’extrême droite dès le premier tour, « Nous avons besoin d’une majorité de gauche à l’Assemblée », déclare Fabien Roussel. Le PS veut aussi cette union afin de faire un projet commun mais bien sûr, tout en s’entendant et en respectant les idées de chaque Parti de gauche.
Les Républicains veulent absolument rebondir
Après l’échec subit au premier tour de l’élection présidentielle, « c’est une nouvelle campagne qui commence. La bataille des législatives commence maintenant », assure Christian Jacob. Le rapprochement avec un parti est impensable, ils veulent une droite libre et indépendante.
Le RN voit un contre-pouvoir
Après le score historique de Marine Le Pen au second tour de l’élection présidentielle, le RN se voit en opposition majeure à l’Assemblée nationale. 5 ans auparavant, le Rassemblement National n’avait eu que 8 députés aux législatives, mais la donne a changé. « Il faut organiser un contre-pouvoir, un bloc populaire, qui se battra contre le bloc élitaire », a affirmé Louis Aliot, maire de Perpignan. De plus, le RN n’envisage pas une alliance avec Reconquête ! car selon lui, les opinions ne sont pas les mêmes.