Un défilé de tracteurs s’est déroulé ce 8 février à Paris pour dénoncer l’interdiction d’un pesticide important. L’agriculture est-elle en danger ? Le président du FNSEA réagit.
Qui aurait cru voir un jour 500 tracteurs à Paris ? Ce mercredi 8 février, les agriculteurs sortent de leur campagne pour manifester au centre de la capitale, et se sont entre 1000 et 1500 personnes issues de l’industrie de la betterave qui se sont réunies. La filière betteravière se bat pour obtenir une dérogation, pour pouvoir continuer à recourir au pesticide « Néonicotinoïde » dans les champs, utilisé dans leurs récoltes. Un insecticide protège les semences.
Les agriculteurs veulent se faire entendre malgré le danger des néonicotinoïdes
Les néonicotinoïdes sont interdits, jugés toxiques pour les abeilles. Ils avaient été interdits en 2018, mais avaient été en dérogation pendant deux ans. Ce pesticide prévient, malgré tout, de la jaunisse, une maladie propagée par les pucerons. La fédération du syndicat agricole décide donc de se mobiliser à partir du 8 février jusqu’au 20 février, dans toute la France. Leur but est de dénoncer « la disparition de productions agricoles françaises », ainsi que « la diminution du nombre de pesticides à leur disposition ».
Le président de la FNSEA défend ses idées
Damien Greffin, président de la Fédération Départementale des Syndicats d’Exploitants agricoles, affirme qu’« à ce rythme-là l’agriculture va disparaître ». Il ajoute que les néonicotinoïdes sont « la partie émergée de l’iceberg », et explique également que pour lui « l’interdiction de l’insecticide compromet la culture de cerises ou d’endives ».
Selon lui « on assiste à une hécatombe des filières agricoles les unes et les autres ».