Le célèbre réseau social TikTok pourrait être interdit en France et aux États-Unis pour des raisons d’addictions et de sécurité, les deux pays sont en pleine réflexion.
Le porte-parole du gouvernement affirme que la France est en train de réfléchir à interdire l’utilisation de TikTok. Cette décision a été prise suite à celle des États-Unis de bannir l’application du téléphone des employés, et qui envisagent une interdiction totale du réseau social.
Mais pourquoi ?
Selon les deux pays, l’application serait trop addictive. C’est aussi et surtout pour des raisons de données personnelles. Il est reproché au réseau social de conserver ces données pour le gouvernement chinois. L’entreprise a admis que certaines données des utilisateurs occidentaux, dont les français, étaient accessibles depuis la Chine. Ils n’ont pas voulu préciser lesquelles, ce qui mène à penser de la part des autres pays et politiciens, à un « espionnage massifs des centaines de millions d’utilisateurs dans le monde ».
TikTok ne doit pas s’utiliser à des fins professionnelles, selon Olivier Véran
De plus, il peut être dangereux pour des professionnels de télécharger le réseau social, toujours selon le porte-parole, car il est interdit de l’utiliser hors sur son téléphone personnel. Olivier Véran affirme que TikTok n’est pas professionnel et qu’il est mieux de ne pas l’installer :
« Qu’il s’agisse du président de la République, de la Première ministre ou des membres du gouvernement, nous disposons de téléphones professionnels qui ne tolèrent pas l’installation de quelque application que ce soit. »
Il rétorque qu’« Aucun téléphone professionnel de ministre n’est équipé de TikTok ou d’autres applications », et rajoute que « dans les ministères régaliens (ministères qui répondent aux fonctions qui relèvent de l’autorité souveraine), il a déjà été assuré que, sur les téléphones professionnels des agents au niveau central, il ne puisse pas être installé d’application de réseau social de type TikTok ou autre. Une réflexion est en cours dans les ministères ».
Beaucoup de politiciens utilisent les réseaux sociaux
Emmanuel Macron quant à lui, et ce n’est pas le seul, utilise TikTok pour cibler les jeunes, qui ne regardent pas forcément les informations tous les soirs à 20h. Les professionnels politiques sont beaucoup à utiliser les réseaux sociaux pour cibler un jeune public. Ils devront donc trouver un autre moyen ou un autre réseau similaire si l’application vient à être interdite, mais ils toucheront peut-être moins de jeunes, car l’algorithme n’est pas le même.
Une commission d’enquête sénatoriale est en cours
Claude Malhuret, sénateur de l’Allier, précise qu’une commission d’enquête sénatoriale a démarré mercredi, le 1er mars, et est actuellement en cours « concernant des administrations centrales ou territoriales ». Ils attendent « des avis de la Cnil (La commission garante des libertés face au numérique, au niveau des français et européens pour situer de manière plus générale ». La commission d’enquête est composée de 19 sénateurs et dispose de 6 mois maximum pour aller au bout du projet, pour « dévoiler les zones d’ombre du réseau social », « à l’opacité bien supérieure », selon Claude Malhuret.
Interdire l’application ou « durcir les règles » ?
Si la supprimer est trop radical, une possibilité de juste « durcir les règles » peut se faire. Selon Olivier Véran « Il ne s’agit pas de cibler une application de réseau social plutôt qu’une autre, mais d’assurer que toutes les applications qui peuvent être utilisées à haut niveau puissent avoir les garanties de traitement des données au sein de l’UE ».