Près d’un millier d’Ukrainiens s’était réfugié dans ce théâtre de Marioupol pour survivre face aux offensives de l’armée russe. Le bilan des victimes est pour le moment inconnu.
Après le bombardement d’une maternité à Marioupol il y a quelques jours, un nouvel édifice abritant des civils a été détruit hier dans la ville ukrainienne. “L’aviation russe a délibérément largué une bombe sur un théâtre du centre-ville », a annoncé le président de l’Ukraine Volodymyr Zelensky dans une vidéo.
Le gouvernement du pays attaqué dénonce à nouveau un « crime de guerre » de l’armée russe.
Another horrendous war crime in Mariupol. Massive Russian attack on the Drama Theater where hundreds of innocent civilians were hiding. The building is now fully ruined. Russians could not have not known this was a civilian shelter. Save Mariupol! Stop Russian war criminals! pic.twitter.com/bIQLxe7mli
— Dmytro Kuleba (@DmytroKuleba) March 16, 2022
« Les informations sur les victimes sont en cours de vérification », a indiqué la mairie de Marioupol ce matin. « Le nombre de morts n’est pas encore connu. »
Hommes, femmes ou enfants, ils étaient plus d’un millier à se réfugier au rez-de-chaussée, dans les sous-sols ou dans l’abri anti-bombes de l’édifice. D’après Serhiy Taruta, député ukrainien, l’abri anti-bombes « a survécu » et les premiers débris commençaient à être retirés ce matin. « Les gens en sortent vivants », a-t-il annoncé sur Facebook.
Des images satellite montrent que les occupants du théâtre avaient pourtant écrit au sol le mot “enfant” en russe, à l’avant et à l’arrière du bâtiment, pour dissuader tout bombardement de l’armée de Vladimir Poutine.

Marioupol assiégée par l’armée russe
Située au sud de l’Ukraine, Marioupol est encerclée depuis une semaine par les forces russes. Au moins 2 500 habitants sont morts dans la ville depuis le début de la guerre, sans compter les corps qui n’ont pas pu être identifiés et donc non comptabilisés.
La seule équipe de journalistes présente sur place parle de tirs d’obus et de frappes aériennes à chaque minute. Les habitants qui n’ont pas évacué la ville sont contraints de rester sous terre pour être le plus en sécurité possible, même si “rien ne protège des bombes aériennes, pas même les abris anti-bombardement », expliquait une habitante de la ville au journal Le Monde.
Cette semaine, 30 000 habitants de Marioupol ont été évacués selon les autorités locales, et 80% des logements ont été détruits.