La promotion des nouveaux astronautes européens est dévoilée. Parmi eux, une femme Française, Sophie Adenot.
Cela faisait 26 ans que l’on n’avait pas eu de femme astronaute. C’est désormais fini, puisque mercredi 23 novembre, la Française Sophie Adenot (40 ans) vient d’être retenue dans la promotion d’astronautes européens au côté d’une autre femme, Rosemary Coogan, et de deux hommes : Pablo Alvarez Fernandez et Raphaël Liégeois.
La dernière femme en date à avoir participé à une mission spatiale, à bord de la station Mir, était Claudie Haigneré en 1996. Sophie Adenot a été sélectionnée parmi 23 000 candidats environ. Sa promotion succède à celle de Thomas Pesquet issu de la promotion de 2009. L’entrainement de ces nouveaux astronautes doit commencer au printemps et ils prendront la direction de l’espace dans à peu près 4 ans. Leur première mission en orbite n’est pas prévue avant 2026.
Qui est-elle ?
La nouvelle astronaute Française est une source d’inspiration et un modèle pour l’avenir. Dans un communiqué en commun, le ministère de l’Économie et de l’Enseignement Supérieur ont décléré qu’elle « incarne un exemple pour le futur des femmes dans les milieux scientifiques et techniques, où elles sont encore sous-représentées [moins d’un astronaute sur dix est une femme] ».
L’astronaute est la première femme pilote d’essai d’hélicoptères. Elle compte 3000 heures de vol. Diplômée de l’Institut supérieur de l’aéronautique et de l’espace, elle est également lieutenante-colonelle de l’armée de l’air.
Dans un échange avec BFMTV, elle déclare : « Je m’y étais préparée oui, après on n’est jamais tellement confiant quand on sait qu’il y a 22.500 candidats qui postulent. C’est un travail de préparation très long et chaque étape apporte son lot de suspens avant d’avoir la réponse finale ».
Elle évoque également sa famille qui s’était préparée au cas où ça ne fonctionnerait pas et même dans ce cas « il faut aussi continuer si jamais ça ne marche pas », a-t-elle lancé. Une passion et un caractère qui font d’elle une femme déterminée qui a tout de même un rêve, la Lune. « Bien entendu c’est un rêve », confesse l’astronaute, mais reste consciente de la grosse préparation.
« On va faire les choses dans l’ordre d’abord : il faut quand même apprendre tout ce qu’on doit apprendre, faire ses preuves en orbite basse, jauger comment se passe les opérations. (…) Il ne faut pas brûler les étapes ».