La préfecture d’Île-de-France a placé Paris et la petite couronne en vigilance « sécheresse », soit le niveau « orange », le 2 août. Toutes les régions de l’Hexagone sont maintenant, au moins, placées à ce niveau.
Plus aucune région française n’est épargnée par la sécheresse. Ce 2 août, la préfecture d’Île-de-France a placé Paris et les départements du Val-de-Marne, de la Seine-Saint-Denis et des Hauts-de-Seine en « vigilance sécheresse ». Ce niveau, aussi appelé niveau « orange », est le niveau le moins grave des quatre niveaux de sécheresse. Les trois autres niveaux sont « l’alerte », « l’alerte renforcée » et la « crise ».
La « vigilance sécheresse » est le seul niveau qui n’impose pas de restrictions, mais plutôt des conseils. Parmi eux, on retrouve l’incitation des particuliers et des professionnels à faire des économies d’eau en n’allant pas nettoyer sa voiture ou en limitant l’arrosage de ses plantes et espaces verts.
46 départements en situation de « crise »
« L’alerte », « l’alerte renforcée » et « la crise » imposent toutes les trois des restrictions. Pour ce qui est de « l’alerte », elle met en place une interdiction de manœuvre de vanne, d’activité nautique et d’interdiction, à certaines heures, d’arroser les jardins, espaces verts, golfs ou encore de laver sa voiture. Pour les agriculteurs, est instaurée une réduction des prélèvements à des fins agricoles inférieure à 50% ou une interdiction jusqu’à 3 jours par semaine.
Pour ce qui est de « l’alerte renforcée », elle met en place une limitation, pour les agriculteurs, des prélèvements à des fins agricoles, supérieure ou égale à 50% ou une interdiction supérieure ou égale à 3,5 jours par semaine. Elle restreint aussi encore plus, les prélèvements particuliers, comme l’arrosage des jardins ou le fait de laver sa voiture et peut même les interdire.
« La crise », elle, met en place un arrêt des prélèvements non-prioritaire, y compris ceux à des fins agricoles. Seuls les prélèvements permettant d’assurer l’exercice des usages prioritaires, comme ceux concernant le secteur de la santé, de la sécurité civile, de l’eau potable et de la salubrité, sont autorisés.
Pour le moment, 46 départements français sont en situation de « crise » au vu de leur niveau de sécheresse. Parmi ces départements, on retrouve les Alpes-Maritimes, les Bouches-du-Rhône, la Drôme, l’Indre, la Loire-Atlantique, la Mayenne, la Sarthe, et même la Vendée.
Le mois de juillet 2022 a été le plus sec enregistré en France depuis 1958. « En moyenne sur la France, il est tombé huit millimètres de précipitations du 1er au 25 juillet« , soit « un déficit énorme de précipitations », a indiqué Christian Veil, climatologue chez Météo-France. Cette sécheresse est telle que 90 départements sont placés, au moins, en « alerte sécheresse », ce qui impose à leurs habitants de restreindre leur utilisation de l’eau.