Au fur et à mesure que le conflit russo-ukrainien avance, les sanctions contre la Russie et les russes se multiplient.
Depuis 10 jours, le conflit russo-ukrainien fait rage. Au fil des jours, de plus en plus de sanctions sont prises a l’encontre de la Russie, sur divers secteurs : économique, touristique, militaires. Ainsi, la marque de vêtements Zara a fermé ses boutiques dans le pays ou encore le service de transfert d’argent PayPal a stoppé ses services. À la liste s’ajoutent de nombreuses sociétés arrêtant de manière temporaire leur activité. Ces sanctions ont lieu aussi en dehors des frontières : le fameux film d’animation ‘ »Anastasia » s’est retiré de la plateforme Disney+. Des sanctions peuvent également toucher plus durement la population russe, comme avec la saisie de biens appartenant à des oligarques ou l’exclusion de la Russie du système bancaire SWIFT.
Les russes injustement sanctionnés ?
Ces sanctions ont pour but de frapper le porte monnaie russe, mais celles-ci touchent aussi directement la population. À travers le monde, les russophones sont également victimes des actions de Vladimir Poutine.
D’un coté, la population locale se retrouve privée de certains commerces et services. De l’autre, ceux en dehors du territoire russe se voient touchés par ces mesures. En effet, le ministre de l’économie Bruno Le Maire, a annoncé une « task force » : une saisie et gel des biens des oligarques russes sur le territoire Français. Plusieurs yachts ont étés saisis, dont celui du milliardaire russe Igor Setchine, « L’Amore Vero », qui a été saisi jeudi 3 mars à La Ciotat (Bouches-du-Rhône).
Outre ces sanctions officielles, sur les réseaux sociaux il est possible d’observer une certaine animosité et persécution envers les russophones. En effet, ces derniers se retrouvent victimes d’insultes ou d’agression verbale, voir physique pour certains. Dans le même temps, les actes de malveillance visant des commerces russes se multiplient. À Rennes, c’est une épicerie russe qui a été la cible de dégradations.
« C’est sûr que c’est à cause de la guerre », se désole la gérante Stella Melkonyan, qui a porté plainte auprès de la police.
De leur côté, les gérants sur restaurant russe M. Strogoff, à Nantes, témoignent avoir reçu une lettre anonyme leur demandant de « rentrer » chez eux et de « quitter la France dans les meilleurs délais ». De plus en plus de témoignages surgissent, comment celui de la franco-russe Tatiana, qui préfère rester anonyme pour sa sécurité : »Les enfants sont harcelés a l’école. Ils entendent à la télévision que les russes sont les méchants. Donc les garçons se bagarrent ».
Ainsi, les attentions de Vladimir Poutine touchent tant la population russe que les russes à l’étranger, les menaces étant quotidiennes depuis quatorze jour, début de l’invasion en Ukraine.