Roller Champions est enfin sorti ! Alors qu’on ne l’attendait plus, que vaut la nouvelle tentative de Free To Play d’Ubisoft ? Vaut-il le coup ? Va-t-il être un succès économique ? Bienvenue dans notre test.
Après plusieurs années de démonstration, voilà enfin que Roller Champions sort et pour notre plus grand plaisir. En effet, après avoir testé de nombreuses phases de bêta du titre, il nous tardait de pouvoir enfin profiter d’une version définitive de ce titre. Néanmoins, ce retour était plutôt mitigé et soyons direct, la version finale du titre nous donne l’impression de jouer à une énième bêta, ce qui est vraiment scandaleux.
Toutefois, le gameplay du jeu est et reste tout bonnement excellent, à vrai dire, il n’y a quasiment rien à redire, c’est rafraîchissant, c’est original et la courbe de progression n’est pas basé sur un système de progression artificiel. On a un réel sentiment de progression et on prend du plaisir à jouer, à s’améliorer et à enchaîner les clips, c’est clairement le Rocket League d’Ubisoft, en plus accessible et en plus facile.
On commence dans le Skatepark, carte qui nous sert de tutoriel et qui sera ensuite disponible en mode bac à sable en coop avec d’autres joueurs, on apprend très rapidement à maîtriser notre champion et à effectuer les différents mouvements avant d’être lâché dans les différentes arènes.
L’expérience est top. En résumé, le mode « partie rapide » (comme le mode classé) est un mode 3 vs 3. Vous avez la balle et vous devez conserver la balle et faire un tour de terrain sans la perdre. Pour la perdre, il faut qu’un des membres de l’équipe adverse prenne la balle, ce qui réinitialisant votre progression : vous devez recommencer votre tour. Une fois votre tour effectué, vous pouvez tenter de marquer dans un anneau. Si vous marquez, vous aurez 1 point, si vous refaites un second tour 3 points et si vous faites un troisième tour, vous marquerez 5 points. Marquer 5 points confère immédiatement la victoire.
Évidemment, vous aurez l’occasion de saisir la balle en bousculant ou en taclant l’adversaire pour lui faire perdre la balle et le déstabiliser dans le même temps. Vous pouvez bien sûr faire des passes et le système de déplacement reposera principalement sur la vitesse accumulée grâce au terrain pour distancer vos adversaires et bien vous positionner pour favoriser le jeu d’équipe. En bref, le gameplay de Roller Champions est tout simplement très agréable.
Le gameplay est excellent, le seul problème est que l’attente de cette version finale n’a pas été récompensée. Techniquement, aucune surprise pour un jeu Ubisoft : Roller Champions est techniquement catastrophique pour beaucoup de personnes. Au programme, de nombreuses déconnections, crashs, des skins très moches qu’importent votre configuration et un contenu très pauvre pour un multijoueur fait par Ubisoft Montréal : la vie de ce free to play commence assez mal.
Ainsi, beaucoup n’arrivent pas à jouer, à seulement se connecter ou à ne pas être déconnecté, ce qui provoque souvent une énorme frustration, surtout lorsque l’on se fait bannir une heure « parce qu’on a quitté » alors qu’on a juste été déconnecté du serveur. J’ai fait un peu plus de 120 matches sur Roller Champions et je suis au rang national et pourtant, je me retrouve fréquemment en 2 vs 3 à cause de soucis de déconnexion, il n’est pas rare que cela arrive aussi du côté des adversaires.
Outre cela, le contenu est très pauvre et le « pass de combat » de cinq euros ne contient que 30 paliers qui vous permettront d’obtenir différents éléments cosmétiques sur lesquels vous ne vous concentrerez que trop rarement au profit de votre performance, de votre progression. Ainsi, Roller Champions profite d’un excellent gameplay, mais de trop gros problèmes techniques et d’une grande pauvreté au niveau du contenu pour un free to play.
Aucune communication n’a été faite de la part d’Ubisoft par rapport à la performance de Roller Champions, aussi peut-on supposer que cette énième tentative de free to play d’Ubisoft se soldera par un échec, à moins qu’ils agissent rapidement. On peut aussi parler de l’expérience, représenter par nos « fans », concrètement, les récompenses ne sont pas assimilées en fonction de notre performance et la majorité du temps, vous gagnerez (hors défi) entre 125 et 250 fans à chaque partie, que vous soyez bon ou mauvais.
Finalement, on peut parler de la toxicité des joueurs et de l’impossibilité de quitter lorsque l’on se retrouve en infériorité numérique sous réserve d’être banni temporairement, à noter que j’ai même reçu un mail disant que mon compte Ubisoft (jeux PC + progressions) pouvait être banni définitivement, c’est scandaleux. Il faut mettre au point des systèmes pour lutter contre la toxicité des joueurs, car en dehors de ça, le matchmaking est beaucoup trop aléatoire ! Avec ce qu’Ubisoft a développé pour Raimbow Six Siege, il est scandaleux de ne pas avoir repris des systèmes similaires en sachant que Roller Champions est développé par le même studio que R6.
Dans tous les cas, nous vous recommandons très fortement de jouer à Roller Champions et surtout entre amis, puisque vous pourriez bien créer d’incroyable souvenir sur ce très bon jeu qui ne manque que de correctifs et d’une amélioration du système de progression/cosmétique. La grande question aujourd’hui est de savoir si le jeu sera à la hauteur des attentes d’Ubisoft et sera simplement un bon free to play ou s’il sera fermé d’ici une à deux années comme les autres tentatives d’Ubisoft.