Le gouvernement espagnol de Pedro Sanchez a annoncé son projet de réforme sur la loi « Seul un oui est un oui » sur le consentement sexuel explicite.
Le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez, a annoncé sa volonté de modifier la loi phare du pays. « Seul un oui est un oui », une loi votée le 25 août 2022 et entrée en vigueur en octobre. Cette dernière introduit l’obligation d’un consentement sexuel explicite.
Depuis sa promulgation, plusieurs « effets indésirables » se sont présentés. Le texte de loi en faveur d’un durcissement des peines jugées « de violences sexuelles » à « agressions sexuelles » a par la même occasion abaissé les peines dans certains cas. Environ 20 personnes sont sorties de prison et 300 autres ont bénéficié d’un allègement de peine.
Jusqu’en octobre, le viol n’était reconnu légalement qu’en cas de violences, cette loi a donc été très bien accueillie à sa signature. C’est pour ses bienfaits, que la gauche radicale de Podemos est contre ce projet de réforme. « Le consentement doit rester au cœur de la loi. Nous ne pouvons pas revenir à l’épreuve consistant à devoir prouver que nous avons suffisamment résisté ou que nous n’avions pas bu », a réagi sur Twitter la numéro un de Podemos, Ione Belarra ministre des Droits sociaux. Le Parti Populaire, principal parti d’opposition de droite, a annoncé quant à lui son soutien.
« Ce projet apportera une réponse et une solution à ces effets indésirables que nous ne voulons évidemment pas voir se répéter à l’avenir », a déclaré Pilar Alegria, porte-parole du Parti socialiste et ministre de l’Éducation.
Le Parti socialiste a tenu à rassurer ses camarades en expliquant que le projet ne visait qu’à « changer les lacunes du texte » en laissant le sujet principal du consentement au cœur de la loi.