En raison des températures trop douces en montagne, reflet du réchauffement climatique, une piste de ski sur deux est fermée en France.
Si selon SkiData, la France génère un chiffre d’affaires de plus de 1 milliard d’euros avec ses activités d’hiver, accueillant 10 millions de touristes dans ses stations, la pratique su ski semble désormais compromise par la météo.
La moitié des pistes de ski fermées en France
L’hiver n’a jamais été aussi doux dans certaines régions de la France, avec des températures qui ont un réel impact sur les stations de ski et leurs activités économiques. Si les stations des Alpes sont les moins touchées par le manque de neige en montagne, seul un quart des pistes sont ouvertes au public dans les Pyrénées et moins d’un quart dans les Vosges et dans le Jura, faute de neige.
« Nous sommes inquiets, la matière première manque à l’appel. Il y a une angoisse sur le maintien des réservations, le temps nous dira à quel point la situation aura un impact sur celles-ci », a annoncé Jean-Luc Bosch à l’AFP.
D’autres stations comme Semnoz en Haute-Savoie et le Planolet en Isère, sont allées jusqu’à fermer leurs domaines. « Il faut que les conditions redeviennent favorables pour les (…) personnes qui vivent de l’activité montagnarde », a expliqué Jean Luc Boch.
Cette fermeture des pistes angoisse les saisonniers quant au maintien des réservations dans les prochains jours, alors que « d’habitude la semaine entre Noël et jour de l’An est la plus forte de la saison », selon Laurent Vaxelaire, directeur de la station Schlucht.
Un hiver à l’image du réchauffement climatique
Dans son rapport communiqué en août dernier, le GIEC avait pourtant prévenu l’Europe quant au « déclin important des glaciers, du pergélisol et de la couverture neigeuse ainsi que le raccourcissement de la saison neigeuse ». Si cet été 2022 a été le deuxième plus chaud jamais enregistré, le réchauffement climatique s’attaque à toutes les saisons, dont l’hiver.
« Il y a une tendance à plus de douceur, le réchauffement climatique est effectif sur toutes nos saisons, été, hiver, printemps, automne », souligne le météorologue Olivier Proust à l’AFP.
Avec 21,2 de degrés à Biarritz, 19 degrés à Marseille ou encore 15,4 degrés à Strasbourg le 25 décembre, la douceur de l’hiver et ses records de températures reflètent un réchauffement climatique dont ont été sous estimés les effets sur la période hivernale. Si à Noël 2019, la température moyenne était de 3 degré au-dessus des normales de saisons, il a fait 11,3 degrés en France le 25 décembre 2022, soit 5,5 degré au-dessus des normales de saisons, faisant de Noël 2022 le plus chaud depuis 1947.