Le ministre de l’Économie Bruno Le Maire a annoncé hier la création d’un dispositif pour endiguer la flambée des prix sur les produits alimentaires : le trimestre anti-inflation.
Alors que l’augmentation des prix sur les produits alimentaires a atteint 14,5% en un an en février, selon l’Insee, le gouvernement a cherché à rassurer les consommateurs. Ce ne sera pas un panier anti-inflation, mais un trimestre anti-inflation qui verra le jour prochainement. Ses modalités ont été présentés hier par le ministre de l’Économie Bruno Le Maire qui demande aux enseignes de négocier les tarifs à la baisse avec les distributeurs. Le dispositif consistera à rendre des centaines de produits le moins cher possible. L’opération durera ainsi trois mois, à compter du 15 mars, jusqu’au 15 juin.
🔴 Document @BFMTV : le logo « trimestre anti-inflation » qui fera son apparition dans les prochains jours dans les rayons des supermarchés pendant 100 jours. pic.twitter.com/A0fvVUksfq
— Léopold Audebert (@LeopoldAudebert) March 6, 2023
Le trimestre anti-inflation concernera essentiellement les produits de marques distributeurs, par exemple Marque Repère pour E.Leclerc ou Reflets de France pour Carrefour, dont le PDG Alexandre Bompard a indiqué qu’ils seront identifiés par un logo tricolore « trimestre anti-inflation ». Le groupe avait d’ailleurs annoncé dimanche le lancement d’un panier anti-inflation à partir de la mi-mars, composé de 200 produits vendus en moyenne deux euros et « à prix bloqués » jusqu’à mi-juin.
Ce sont sur « ces marques-là que nous avons le plus de latitude pour (…) bloquer des prix pendant 100 jours », dixit Alexandre Bompard.
Quel intérêt y trouvent les enseignes ?
Selon Ici, les distributeurs obtiendront, en échange de cet accord, « qu’à l’issue de ce trimestre anti-inflation le 15 juin, les négociations commerciales avec les fournisseurs de l’agro-industrie, qui se sont achevées le 1er mars, soient relancées ». Bruno Le Maire l’a énoncé ainsi : « Nous rouvrirons les négociations commerciales avec les grands industriels de façon à ce que la baisse des prix de gros que nous observons sur les marchés » puisse « se traduire » aussi en rayons. Depuis le 1er mars, les supermarchés achètent aux industriels avec une augmentation de 10% des prix en raison de la hausse des coûts de production, et les enseignes souhaiteraient renégocier ces tarifs.
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