La Pologne a annoncé que l’interruption volontaire de grossesse (avortement) reste interdite en Pologne, sauf en cas de viol ou d’inceste, ou lorsque la vie ou la santé de la mère est en jeu.

Le 23 juin, les parlementaires polonais ont rejeté une proposition d’initiative citoyenne visant à approuver l’avortement à la 12e semaine de grossesse. 265 voix étaient contre, et 175 pour. Présenté par la militante des droits des femmes Marta Lempert, le projet de loi visait à aligner la législation polonaise sur les « normes européennes et mondiales ».
La proposition de loi de Marta Lempert avait obtenu 200 000 signatures, mais la loi polonaise sur l’avortement a été durcie en 2020, lorsque le Conseil constitutionnel a soutenu le gouvernement et a jugé que l’avortement était inconstitutionnel même en cas de malformations fœtales graves. Cette position est justifiée par la volonté de mettre fin aux « avortements eugéniques ».
L’avortement est interdit en Pologne sauf en cas de viol ou d’inceste, ou lorsque la vie ou la santé de la mère est en danger. Avant même que la loi ne soit renforcée, il y avait moins de 2 000 avortements légaux chaque année en Pologne, et 200 000 femmes se faisaient avorter en secret ou à l’étranger, selon l’association.
Des manifestations dans plusieurs villes polonaises
Des rassemblements ont eu lieu dans plusieurs villes polonaises, malgré les restrictions interdisant les rassemblements de masse en raison de l’épidémie de Covid-19. Les femmes prennent la parole et montrent leur mécontentement sur le refus rapide de la loi.
« Exprimez votre colère comme bon vous semble »