Ce sont 257 migrants, pour la plupart originaires d’Afrique subsaharienne, qui ont été interceptés au large du Maroc par la marine marocaine. À bord d’embarcations de fortune, de kayaks, et même à la nage, ils tentaient de rejoindre les enclaves espagnoles de Ceuta et Melila.
C’est un nombre record de migrants qui a été intercepté aux frontières entre le Maroc et les deux enclaves espagnoles de Ceuta et Melila. Du 9 au 12 juillet, la marine marocaine a secouru 257 personnes qui avaient « tenté une traversées périlleuse à bord d’embarcations de fortune, de kayaks, et même à la nage » pour rejoindre illégalement le territoire espagnol, selon une source militaire citée par l’agence MAP.
La source militaire a ajouté qu’ils ont été acheminés à terre, « sains et saufs », après que ceux qui en avaient besoin aient reçu les soins nécessaires à leur survie. Sur ces 257 migrants, la grande majorité vient d’Afrique subsaharienne. Deux d’entre eux sont originaires du Yemen et de l’Afghanistan.
Les arrivées de migrants africains en Espagne, en hausse en 2022
Selon le ministère de l’Intérieur espagnol, 40000 migrants sont arrivés en Espagne en 2021 par voie maritime. La plupart d’entre eux sont partis du Maroc pour atteindre les enclaves espagnoles de Ceuta et Melila, seules frontières de l’Union européenne sur le continent africain.
Depuis le début de l’année 2022, les arrivées de migrants en Espagne auraient augmenté de 12% par rapport à l’année dernière même si les relations diplomatiques entre le Maroc et l’Espagne ont entraîné une baisse des arrivées depuis plusieurs semaines.
Ce sauvetage intervient quelques semaines après le massacre de migrants à la frontière hispano-marocaine dans l’enclave de Melila. Le 24 juin, au moins 37 d’entre eux, qui tentaient d’entrer sur le territoire européen, ont été tués. Ce jour-là, près de 2000 personnes, pour la plupart originaires d’Afrique subsaharienne, ont tenté de franchir le poste-frontière de Barrio Chino réputé pour être le plus facile à franchir.
Alors qu’ils tentaient d’escalader le grillage ou de le casser, les migrants ont été la cible de balles de caoutchouc et ont été gazés par les policiers espagnols. Les ONG présentes sur place disent qu’aucun secours n’est intervenu alors que des images montrent des militaires marocains frapper au sol des migrants blessés et inconscients. Elles réclament une enquête.
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