Le Mixed Martial Art, ou MMA, est un sport de combat atypique, bien connu dans les pays anglo saxons mais beaucoup moins en France. Pourtant, grâce à une médiatisation importante de ce sport et notamment de l’UFC, la compétition la plus connue et prestigieuse au monde, le MMA se démocratise de plus en plus et il est aujourd’hui possible d’en pratiquer en France.
Une apparition récente en France
Pendant de nombreuses années ce sport était illégal dans l’hexagone, ce qui était justifié par sa réputation de sport violent. En effet, même aujourd’hui dans le MMA, il y a très peu de règles et presque tous les coups sont permis. Cela donne donc lieu à des combats très violents et dangereux, même si en 20 ans une quinzaine de décès ont été recensés à la suite de combats de MMA, beaucoup moins qu’en boxe par exemple. C’était le seul pays au monde avec la Thaïlande et la Suède à l’interdire.
Pourtant au début de l’année 2020, la ministre déléguée aux sports Roxana Maracineanu a légalisé ce sport de combat qui compterait entre 30 000 et 50 000 pratiquants en France. Ce sport est une véritable machine économique, la principale compétition (l’UFC) étant valorisée a près de 4 milliards de dollars. 8 mois après sa légalisation, la première compétition de MMA a lieu en France, et aujourd’hui on compte plusieurs organisations de MMA françaises, comme Ares ou Hexagone MMA.
Le MMA en plein développement ?
Ce sport aujourd’hui en plein essor a besoin de publicité. Pour cela on peut compter sur les champions français, certains combattants en UFC comme le poids lourd Cyril Gane, d’autres comme Morgan Charrière évoluant dans des ligues différentes, ici combattant au Cage Warriors dans la catégorie poids plume.
Samedi 22 janvier avait lieu un combat entre 2 titans du MMA, le français Cyril Gane contre le sénégalais Francis Ngannou. Les deux combattants étaient auparavant sparring partners au sein de la MMA Factory de Paris, montrant bien que les organisations n’ont pas attendus la légalisation du sport pour commencer à entraîner des combattants, et soulignant par la même occasion l’excellence de la formation française. Ce combat a été une véritable publicité pour le sport, avec des milliers de téléspectateurs français l’attendant puis y assistant et étant médiatisé comme un grand combat de boxe. Cet engouement français n’a laissé personne indifférent, y compris l’UFC.
Après un combat acharné de 5 rounds intense, notre Français Cyril Gane a malheuresement dû concéder la première défaite de sa carrière, sur décision arbitrale. Mais au delà du sportif, cette performance a véritablement fait vibrer la France entière, et les retombées pour le MMA français seront très bénéfiques et s’inscriront on l’espère dans la durée.
2022, enfin l’année du MMA en France ?
Le directeur des opérations de l’UFC a récemment déclaré que « La France est déjà un pays très important, on le voit à travers nos audiences télévisées et c’est le deuxième pays le plus important en Europe sur Facebook, avec presque 550 000 fans », avant d’ajouter : « Nous avons bon espoir que 2022 soit l’année où nous organiserons une soirée en France ». Il a d’ailleurs longtemps été question d’organiser le combat entre Francis Ngannou et Cyril Gane à Paris, ville où tous deux ont découverts le MMA.
Les fans français ont donc bon espoir de voir se dérouler cette année un combat de l’UFC en France, toutefois, cela n’est pas encore fait. Il faut encore que le sport puisse se développer, puisqu’aujourd’hui il ne dispose pas encore de sa fédération (c’est la FFBoxe qui s’en charge) et les combats français ne sont quasiment pas médiatisés. Il faut aussi un encadrement accru de cette discipline qui en reste encore a ses débuts. Évidemment, l’UFC n’a pas besoin de tout ça pour organiser un combat en France, mais cela encouragerait grandement l’organisation à le faire.