En Caroline du Sud (États-Unis), un représentant défend une loi envisageant la peine de mort pour les femmes ayant avorté.
En cas de recours à l’avortement, les femmes de Caroline du Sud pourraient faire face à une sanction allant jusqu’à la peine de mort. C’est Rob Harris, un représentant de l’État, qui défend ce texte de loi huit mois après l’abrogation du droit fédéral à l’avortement avec l’arrêt Roe V. Wade.
Un texte qui met l’avortement à la même échelle qu’un homicide : il souhaiterait faire reconnaître qu’une « personne » en est une « à partir du moment de la fertilisation ». Dans le même temps, le projet de loi d’Harris vise à considérer qu’un fœtus « agressé » ou « victime d’un homicide » bénéficierait d’une « protection égale face aux lois de l’État ». En Caroline du Sud, attenter à la vie d’un individu est passible de la peine de mort.
« Si on appelle [un fœtus] une vie, qu’on le définit comme une vie, pourquoi quiconque, pas juste les mères, pourraient ôter cette vie ? Si c’est une vie, elle doit être protégée comme toute autre », a justifié Harris.
L’avortement en Caroline du Sud
Mi-février, la Chambre des représentants de Caroline du Sud adoptait une interdiction quasi-totale de l’IVG. Seules quelques exceptions sont autorisées en cas de viol, d’inceste, d’anomalie mortelle du fœtus ou de danger pour la santé ou la vie de la mère. Cependant, le recours à un avortement en dehors d’un cadre médical peut être puni d’une peine pouvant aller jusqu’à deux ans de prison et d’une amende jusqu’à 1000 dollars.
L’IVG dans la Constitution française ?
C’est une proposition de loi constitutionnelle votée en novembre à l’Assemblée nationale et en février au Sénat. Le président de la République a fait écho à ce projet le 8 mars, pour la Journée internationale des droits de la femme et lors d’un hommage à Gisèle Halimi, avec son intention d’inscrire l’IVG dans la Constitution française. Pour l’instant, l’annonce demeure incertaine, Emmanuel Macron annonçant la présentation d’un projet de loi dans les prochains mois.