Suspectés de pédopornographie, 48 hommes dont plusieurs élus ont été interpellés en France, pour avoir consommé de manière massive de contenus parfois « particulièrement violents ».
D’après une information policière recueillie par Franceinfo, les interpellations ont eu lieu entre mardi 15 et mercredi 16 novembre, partout en France. D’après Le Parisien ses hommes âgés de 26 à 79 ans sont soupçonnés d’avoir consulté massivement des « images et vidéos de sévices sur enfants […] ou de contenus particulièrement violents de sévices sur de jeunes enfants ».
Des élus locaux concernés
Des élus locaux, des fonctionnaires de l’Éducation nationale et même des retraités ont été placés en garde à vue, d’après une source proche du dossier. Tous sont suspectés d’avoir téléchargé et consulté des fichiers pédopornographiques, des « contenus illégaux de mineurs », décrit comme « particulièrement violents ». L’opération a été coordonnée par l’Office central de répression des violences aux personnes (OCRVP).
D’après franceinfo, « le compagnon d’un membre des forces de l’ordre », mais aussi des « personnes travaillant à l’aide sociale à l’enfance et des familles d’accueil » ont été interpellés.
Des fichiers téléchargés
Certains de ses 48 hommes sauvegardaient beaucoup de contenus pédopornographiques sur leur ordinateur. L’objectif de l’enquête n’est pas seulement de savoir si ces hommes ont consulté du contenu illégal de mineur, mais également s’ils sont déjà passés à l’acte avec un mineur ainsi.Si cela s’avère être le cas, les interpellés pourraient avoir d’autres poursuites judiciaires pour pédocriminalité.
D’après France Bleu Pays d’Auvergne, le maire d’une commune en Côte-d’Or dont on ne connaît pas encore l’identité fait partie des personnes interpellées. Le journal Midi Libre a relayé qu’un retraité depuis quelques mois, âgé de 60 ans et ancien directeur d’une école de Carcassone fait aussi partie des personnes placées en garde à vue.
Interpellations grâce à un logiciel américain
C’est grâce au logiciel américain Child Protection System que ces 48 hommes ont été interpellés en France. Le Child Protection System a été conçu par une association de protection de l’enfance, qui a pour but d’identifier les adresses IP des personnes qui consultent du contenu pédopornographique.
« Ce logiciel vient identifier les images et met un marqueur dessus de sorte que dès qu’elles sont consultées, on a une alerte », explique l’avocat spécialiste en cybercriminalité, Guillaume Guegan sur BFMTV.
Ce logiciel est utilisé par le FBI puis a été mis à disposition gratuitement pour certains services de police. Au total, 97 autres pays utilisent ce logiciel.