Jacques Bouthier, PDG du groupe de courtage en assurances Assu 2000, a démissionné de son poste de patron suite à sa mise en examen et son incarcération pour « traite des êtres humains » et « viols sur mineure ».
« Le groupe Vilavi prend acte de l’annonce de la démission de Jacques Bouthier de son mandat de président, et de toutes ses activités et responsabilités au sein de l’entreprise », a indiqué le groupe Assu 2000 devenu VIvali, dans un communiqué. C’est RTL qui a révélé l’enquête concernant Jacques Bouthier ex PDG de Vivali , plusieurs suspects ont été mis en examen après le témoignage d’une jeune femme âgée de 22 ans qui affirme avoir été violée à plusieurs reprises par l’homme d’affaires.
L’enquête préliminaire a été ouverte mi-mars lorsque la jeune femme a déposé son témoignage. Ce samedi 21 mai, l’enquête a finalement été ouverte. « Des chefs de traite des êtres humains à l’égard de mineur et tentative, viols sur mineure de plus de 15 ans, recours à la prostitution d’un mineur » sont retenus contre lui.
Les faits
À 75 ans, lui et cinq autres suspects sont soupçonnés d’ « association de malfaiteurs en vue de commettre le crime d’enlèvement et séquestration en bande organisée et détention d’images pédopornographiques et agressions sexuelles sur mineurs âgés de moins de 15 ans », déclare les sources affiliées au dossier. La jeune femme qui a témoigné en mars, a divulgué aux policiers qu’elle était captive du PDG pendant 5 ans. Elle aurait été chargée de « recruter » une nouvelle captive du fait qu’elle soit trop âgée pour l’homme. Durant ces 5 années, elle aurait été violée et séquestrée. Une adolescente de 14 ans aurait pris sa place et la plaignante les aurait pris en vidéo dans un lit pour la transmettre aux policiers.
L’ex PDG d’Assu 2000 aurait monté une équipe afin d’enlever la jeune femme, prendre la vidéo et faire quitter la France à cette dernière dans le but que cette vidéo ne sorte pas ou ne soit pas confiée aux policiers. Afin de parvenir à ses fins, l’ancien PDG aurait fait appel à sa femme, à un ancien gendarme membre du GIGN, à deux employés de son entreprise et une jeune femme qui connaissait bien la victime. Tous ont été mis en examen par la suite.
L’enquête révèle aussi que 7 jeunes femmes sont passées dans cet appartement durant plusieurs années. L’enquête se poursuit grâce à la brigade de protection des mineurs de la PJ parisienne qui est en charge de l’affaire maintenant.