Le chef de l’État a annoncé une série de mesures concernant le secteur de l’Éducation lors de la réunion de rentrée des recteurs d’académie qui s’est tenue à la Sorbonne, ce 25 août. Pass culture, revalorisation des salaires des enseignants, la création d’un fonds d’innovation pédagogique… voici les promesses d’Emmanuel Macron avant la rentrée scolaire.
« Élèves malheureux » et « professeurs désabusés ». Ce sont les mots qu’a utilisé Emmanuel Macron lors de la réunion des recteurs qui s’est tenue à la Sorbonne, ce 25 août, à une semaine de la rentrée scolaire. En plus de dresser ce « constat lucide », le chef de l’Etat a fait l’annonce de plusieurs mesures concernant le secteur de l’Éducation, qui seront mises en place dans les mois à venir.
Revalorisation des salaires des enseignants et nouvelle formation
Emmanuel Macron a déclaré qu’il souhaitait qu’aucun enseignant « ne commence sa carrière à moins de 2000 € nets » par mois. Pour mettre en place l’une des mesures évoquées par le président lors de la campagne présidentielle, il a annoncé que la revalorisation générale des salaires des enseignants commencée « il y a 2 ans » sera poursuivie jusqu’à atteindre une augmentation de 10% du salaire « par rapport au statu quo ».
De plus, le président a évoqué un « pacte pour les enseignants », qui portera cette augmentation à 20%. Les enseignants qui le souhaiteront pourront donc bénéficier d’une rémunération supplémentaire dans le cas où ils s’engageraient dans des missions supplémentaires comme le suivi individualisé, des tâches d’encadrement, par exemple, et qui sont « des actions qui ont du sens ».
Cette annonce permettra peut-être à l’Éducation nationale de recruter de nouveaux enseignants qui seront attirés par cette promesse du président de la République, alors que 4 000 postes n’ont pas été pourvus aux concours des enseignants cette année. Le taux de postes pourvus est de 83,1% (contre 94,7% l’an dernier) dans le premier degré public alors que celui pour les collèges et lycées et de 83,4% (contre 94,1% l’an dernier).
Le président de la République a aussi déclaré vouloir « repenser la formation de nos enseignants » en y mettant « plus de moyens » et en le valorisant avec « un système de reconnaissance ». Pour le chef de l’État, les diplômes universitaires demandés aux enseignants sont « excessifs » et ils devraient pouvoir s’engager « dès le baccalauréat dans ce beau métier ».
Une « transformation profonde » des lycées professionnels
Emmanuel Macron a déclaré vouloir reformer de manière « profonde » les lycées professionnels pour les « réarrimer très en profondeur et en amont » avec « le monde du travail ». Pour cela, le chef de l’Etat souhaite que les temps de stage occupent « au moins 50% » de la formation et que ces stages soient mieux rémunérés.
« Aujourd’hui, l’écart qu’il y a entre les stages que nous connaissons en lycée pro et ce que touche un apprenti n’est pas soutenable, on va devoir aller vers une convergence de ces dispositifs », a déclaré le président de la République.
Pour éviter le décrochage scolaire des élèves des lycées professionnels (deux tiers des décrocheurs), le président souhaite que la voie professionnelle puisse s’adapter aux besoins du marché du travail. Pour ce faire, il a demandé aux recteurs de revoir les formations proposées dans les lycées professionnels pour se tourner « vers les secteurs qui recrutent ».
Le ministre des Comptes publics, Gabriel Attal, avait déjà annoncé, le 7 août, que le budget 2023 consacré à l’Éducation, au Travail et aux Solidarités allait augmenter de 11,4% afin de « financer la montée en puissance de l’apprentissage, avec un objectif de 1 million d’apprentis d’ici à la fin du quinquennat ».
La création d’un « fonds d’innovation pédagogique » de 500 millions d’euros
Emmanuel Macron a aussi annoncé qu’à l’approche de la rentrée scolaire, un « fonds d’innovation pédagogique » de 500 millions d’euros allait être créé. Son but ? Financer les projets des établissements territorialisés de sorte à ce que l’argent soit « au plus près du terrain ».
Ce budget permettra aux établissements de mettre en place des projets sans avoir peur de perdre de l’argent si ces projets échouent. « Il y a des projets qui ne marcheront pas, des écoles qui ne voudront pas faire de projets, des projets qui échoueront : ce n’est pas grave du tout », a déclaré le chef de l’Etat.
Le « pass culture » accessible dès la 6e
🇫🇷📚 FLASH | Le #PassCulture va être étendu à tous les collégiens à la #rentrée. Jusqu’ici, seuls les adolescents de 15 à 18 ans y avaient accès. Pour rappel, la somme financée peut aller jusqu’à 500€.
(La Dépêche) #Culture
— Cerfia (@CerfiaFR) August 25, 2022
Alors que le pass culture concerne, pour le moment, uniquement les adolescents de 15 à 18 ans, Emmanuel Macron a déclaré que ce pass sera accessible dès la sixième et sera donc étendu à tous les collégiens.
Ce pass permet d’avoir accès à un crédit individuel pouvant aller jusqu’à 500€ pour acheter des biens culturels comme des livres, des places de concert, de cinéma, ou de musée.
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