Impliqué en 2020 dans l’affaire Partygate, Boris Johnson est sorti gagnant du vote de défiance organisé par son propre Parti. Une victoire qui ne lui assure pas un avenir glorieux.
Ce lundi 6 juin, le Premier ministre du Royaume-Uni Boris Johnson a fait l’objet d’un vote de défiance instauré par une cinquantaine de députés conservateurs à Londres. 211 votes étaient en faveur du premier ministre, afin assure de nouveau ses fonctions, contre 148 qui souhaitent sa démission.
Le Premier ministre défend sa victoire comme « Un résultat convaincant, un résultat décisif ».
Pourtant, sa situation est plutôt précaire. Va-t-il pouvoir faire bonne figure face aux britanniques, malgré les scandales et polémiques qui lui tournent autours ?
Des spectateurs du vote s’indignent et se montrent déçus. « Un Premier ministre accepterait le fait qu’il a perdu le soutien d’une partie importante de son parti et réfléchirait à sa position, mais je ne pense pas qu’il le fera ».
Rappel des faits
En novembre 2020, alors qu’un second confinement est annoncé en Angleterre, des rassemblements illégaux de membres du gouvernement Britannique, dont Boris Johnson, sont organisés. Ces fêtes avaient lieux au 10 Downing Street, résidence officielle du Premier ministre. Environ 40 personnes se seraient rassemblées. Le Premier ministre a assumé ses actes, et a présenté ses excuses publiquement. Fortement blâmé, il a cependant refusé de démissionner.
Ces dernières semaines, Graham Brady, le président du comité 1922 du Parti conservateur, a annoncé avoir reçu 54 lettres de députés visant Boris Johnson, ce qui a enclenché la procédure de vote de défiance.
Cette situation se déroulant lors du jubilé de platine d’Élisabeth II, le premier ministre a tenu tout de même a se rendre à l’événement face à la colère de la foule.
Toujours candidat aux législatives de 2024, des questions se posent quant à sa probabilité de les remporter. Pour Boris Johnson, les soutiens diminuent et les répercussion de cette affaire continuent. Il tient cependant à ajouter :
« En tant que gouvernement, nous pouvons passer à autre chose et nous concentrer sur les choses qui comptent vraiment »