Ce 24 janvier, une nouvelle opération de rapatriement s’est organisée ramenant sur le territoire français 15 femmes djihadistes et 32 enfants.
15 djihadistes françaises et 32 enfants ont atterri ce matin à l’aéroport de Villacoublay dans les Yvelines. Parmi les rapatriés, on retrouve une orpheline de 19 ans qui avait été emmenée par ses parents à l’âge de 11 ans ou encore un garçon de 13 ans kidnappé par son père.
Toutes ces personnes étaient dans les rangs de Daech, dans la zone irako-syrienne. Sept des femmes rapatriées faisaient déjà l’objet d’un mandat d’arrêt visé par une procédure de chef d’« association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste ». Ces dernières vont être présentées à un magistrat instructeur dans la journée. Huit autres ont été placées en garde à vue selon le parquet nationaliste terroriste.
Quant aux enfants, ils ont tous été confiés à l’aide sociale à l’enfance et placés en famille d’accueil. Certains d’entre eux pourraient être visés par une procédure pénale en fonction de leur âge. Ils devront également suivre des soins médicaux et psychologiques.
La procédure de rapatriement
Aujourd’hui s’est organisée la troisième opération en sept mois. La première avait été annoncée le 5 juillet 2022 par le Quai d’Orsay et avait rapatrié 35 enfants et 16 femmes. En octobre, 14 mères et 40 enfants sont rentrés sur le territoire français.
La procédure de rapatriement est très encadrée. En février 2021, le Parlement européen a voté une résolution pour le rapatriement de tous les enfants européens dans leur intérêt légitime. La Finlande, la Belgique et le Danemark ont annoncé rapatrier l’ensemble de leurs ressortissants. L’Allemagne et l’Italie quant à eux, ont déjà commencé à rapatrier les enfants et leurs mères.
En France, les femmes djihadistes font déjà l’objet d’une procédure judiciaire antiterroriste et d’un mandat d’arrêt international. Un jugement avec des peines très lourdes allant de 20 à 30 ans de réclusion criminelle.