Mardi 3 mai, l’Organisation mondiale de la santé a publié un nouveau rapport concernant le problème du surpoids en Europe qui présente des chiffres inquiétants. L’obésité serait responsable de 1,2 million de décès et causerait 200 000 cas de cancer par an.
En Europe, 59 % des adultes, 8 % des enfants de moins de 5 ans, et 33 % des enfants qui ont l’âge d’aller à l’école sont en surpoids ou obèses. Des pourcentages « plus élevés que dans toutes les autres parties du monde, à l’exception des Amériques ».
L’obésité est devenue un problème majeur en Europe, selon l’OMS, qui a publié mardi 3 mai une longue étude sur le sujet, dont les principales conclusions sont relayées par le quotidien britannique, The Guardian. Sur le Vieux Continent, et les quelques autres pays (dont la Russie) qui composent la région Europe, selon la division faite par l’OMS, l’organisation internationale considère même que l’obésité a atteint des « proportions épidémiques ».
« On parle d’obésité lorsqu’une personne présente un indice de masse corporelle (IMC) de plus de 30, tandis que l’on considère que lorsque celui-ci est entre 25 et 29,99, la personne est en surpoids », note le média londonien. Si l’on suit ce critère, le rapport révèle que 24 % des femmes et 22 % des hommes vivent aujourd’hui dans cette condition.
Une condition qui cause 200 000 cas de cancer et 1,2 million de morts par an, à en croire l’OMS. Dans certains pays de la région, poursuit le rapport, « on prévoit même que l’obésité dépassera le tabagisme en tant que principal facteur de risque de cancer évitable » dans les années à venir.
Que faire pour limiter cette « épidémie » ?
« Le rapport invite à prendre des mesures telles que des taxes sur les boissons sucrées et des subventions pour l’alimentation saine, mais aussi à faire cesser la commercialisation d’aliments malsains pour les enfants », souligne l’OMS. Mais d’autres initiatives pourraient être trouvées comme limiter les commerces de vente à emporter dans les quartiers défavorisés, un meilleur étiquetage des aliments pour bébés ou encore la mise en place de normes nutritionnelles dans les crèches.