Les représentants de près de 200 pays se réunissent à Bonn (Allemagne), du 5 au 15 juin, pour préparer la COP28 qui se déroulera en décembre. Des avancées et négociations climatiques sur plusieurs dossiers techniques sont attendues tandis que le futur président de la COP, Sultan al-Jaber sera attentivement observé.
Six mois avant la COP28, près de 200 pays se rassemblent dans le but de préparer les objectifs de la prochaine Cop qui aura lieu à Dubai. Aucune décision politique n’est attendue, car aucun chefs d’État, ni ministres n’ont fait le déplacement en Allemagne. Ces négociations se déroulent dans un contexte pesant. Le président de la conférence, Sultan Ahmed Al-Jaber, ministre de l’industrie émirati et PDG de la compagnie nationale pétrolière Abu Dhabi National Oil Company, est particulièrement ciblé par les représentants et les ONG.
« Une première dans l’histoire »
Sultan Ahmed Al-Jaber marque l’histoire. En effet, jamais le président d’un groupe pétrolier n’avait exercé la responsabilité de chef d’orchestre des négociations climatiques. C’est cette « double casquette » qui attire la colère des représentants, mais aussi des ONG.
La légitimité Ahmed Al-Jaber est en cause, car le réchauffement climatique est principalement causé par la combustion d’énergies fossiles (charbon, pétrole et gaz). Plus de 130 parlementaires européens et membres du Congrès américain ont déjà appelé à sa démission dans une lettre publiée le 23 mai. Pour enfoncer le clou, près de 2 000 ONG ont déjà énoncé faire le même choix.
Au micro de France Info, Nathalie Godard, responsable du plaidoyer à Amnesty International exprime ses craintes concernant les conditions de cette Cop28 : « Je ne pense pas que ce soit possible que la société civile puisse s’exprimer si les conditions restent les mêmes. On espère qu’il y aura des changements d’ici la COP28, pour que la COP puisse être réellement un forum de la société civile comme elle doit l’être. Mais ça ne pourra pas être le cas si la situation reste la même. »
Plusieurs organisations défendant les droits de l’homme font toujours pression pour que la COP28 soit délocalisée dans un autre pays. Or, les probabilités pour que cela se produise sont très faibles.
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