Invité de « Ma France » sur France Bleu ce mardi 22 mars, Emmanuel Macron a appelé au « calme » et à la « responsabilité » suite à décès du militant indépendantiste Yvan Colonna.
Alors que l’agression d’Yvan Colonna, le 2 mars dans la prison d’Arles (Bouches-du-Rhône), a engendré de fortes tensions dans toute la Corse, le président de la République a déclaré avoir une pensée pour la famille du militant indépendantiste. « Je veux aussi avoir une pensée, évidemment, d’abord pour ses proches, sa famille. Mais je vais avoir une pensée aussi pour la famille Érignac, endeuillée. C’était toute la République qui était attaquée au moment du lâche assassinat du préfet », ajoute-il.
Lors de sa violente agression, « une strangulation à mains nues, puis d’un étouffement », le Corse purgeait une peine à perpétuité pour l’assassinat du préfet Claude Érignac, en 1998. Après trois semaines dans le coma, en état de mort cérébrale, Yvan Colonna est décédé. De quoi raviver la colère sur l’île. Emmanuel Macron appelle au « calme » et à la « responsabilité » en Corse.
« Le plus important est en effet que le calme se maintienne, que les discussions se poursuivent et que nous puissions tous et toutes être attachés à ce que les Corses vivent mieux, a insisté le président. Cela suppose justement cet esprit de calme et de responsabilité », déclare Emmanuel Macron.
Un travail d’apaisement nécessaire
Mercredi et jeudi dernier, Gérald Darmanin s’est rendu en Corse. Yvan Colonna entre la vie et la mort pendant son déplacement, le ministre de l’Intérieur a engagé des pourparlers sur une évolution du statut de l’île, afin de calmer les tensions. Dans ce sens, le chef d’État français a déclaré sur France Bleu que le travail d’apaisement mené par Gérald Darmanin a été nécessaire, ainsi que celui mené par l’ensemble des élus.
Il poursuit et assure que les circonstances de l’agression du Corse seront mises en lumière. « Un homme est mort et c’est une situation grave. Un rapport a été demandé. Des conséquences en seront tirées parce qu’on ne peut pas laisser dans nos prisons de tels gestes être commis. »