Le ministre de l’Éducation a annoncé la suppression de la technologie en 6ème pour laisser place à une heure de soutien en math et en français. Plusieurs mesures jugées bénéfiques par le Ministère vont être mises en place, qui déplaisent cependant aux syndicats.
Quelques mois plus tôt, en septembre, le ministre de l’Éducation Pap Ndiaye a déclaré que le niveau à la sortie du collège était faible notamment en mathématiques et en langues vivantes. Le « réformateur » souhaite mettre en place différentes mesures pour retrouver un niveau scolaire général supérieur.
En décembre, le ministère de l’éducation a publié une étude sur la baisse du niveau en orthographe. Une enquête qui a été menée quatre fois depuis 1987, prouvant que le niveau scolaire a baissé.
En 2021, les élèves faisaient en moyenne 19,4 erreurs contre 18 en 2015, 14,7 en 2017 ou encore 10,7 en 1987. Des chiffres révélés par l’agence des statistiques du ministère de l’Éducation.
Des emplois entre ses mains
Le ministre de l’Éducation encourage de nouveaux objectifs pour les élèves de CM1, CM2 et 6ème, mais a déjà entre ses mains des chantiers colossaux. Ce dernier doit mettre en œuvre des mesures contre la crise du recrutement dans les établissements scolaires, la revalorisation salariale des enseignants, la réforme de la voie professionnelle ou encore l’amélioration des conditions de travail.
Un des syndicats de l’éducation, le SNUipp ( Syndicat national unitaire des instituteurs, professeurs des écoles et PEGC ) remet en cause les différentes volontés du ministre de l’éducation. Le syndicat se plaint que le ministère s’engage à réformer l’organisation des cours alors que le problème ne serait pas à ce niveau. Le syndicat affirme que : « Le ministre fait la promotion du pacte enseignant, marotte présidentielle qualifiée de revalorisation, mais qui n’est autre qu’un grossier synonyme de « travailler plus pour gagner plus ». Or, les enquêtes institutionnelles montrent que les enseignants du premier et du second degré travaillent déjà plus de 43 heures par semaine en moyenne. »
Les syndicats souhaitent améliorer les conditions de travail en réduisant l’effectif des classes qui est en moyenne de 30 élèves, afin de privilégier un maximum de 24 élèves par classe.
Pour la rentrée 2023, le ministre de l’Éducation souhaite une reconfiguration du bloc des quatre matières, souvent redoutées par les élèves, la technologie, la SVT, la physique-chimie et les mathématiques.
Sophie Vénétitay, secrétaire générale du syndicat enseignant du second degré Snes-FSU est inquiète car elle souhaite que les élèves soient formés aux enjeux technologiques. Des solutions proposées par le ministre de l’Éducation qui divisent davantage les relations entre le ministère et les différents acteurs de la profession. Jean-Rémi Girard, présent au Syndicat du personnel de l’Éducation nationale confie : « Nous sommes très fermement opposés à cette idée. Il faut arrêter d’invoquer des arguments pseudo-pédagogiques ! On sait bien que le ministère essaie de résoudre ainsi ses problèmes de recrutement de profs de techno. »