Le secteur du jeu vidéo est en ébullition : Candy Crush, Overwatch ou encore Call of Duty, des licences qui appartiendront prochainement à la multinationale américaine Microsoft.
Microsoft s’offre le géant du jeu vidéo Activision blizzard, éditeur de World of Warcraft, pour un montant record de 68,7 milliards de dollars. Suite à cette annonce et ce rachat à neuf zéros, l’action d’Activision a connu une croissance de plus de 37% à la bourse de Wall Street. Si la vente qui devrait se finaliser en 2023 est confirmée, il s’agira du plus gros rachat de l’histoire du jeu vidéo et « Microsoft deviendra la troisième plus grande société de jeux au monde en termes de chiffre d’affaires, derrière Tencent et Sony », annonce l’acheteur dans un communiqué.
Avec cette acquisition, Microsoft étoffe son catalogue de jeux pour ses consoles Xbox et les ordinateurs sous Windows, tout en récupérant une communauté de 400 millions de joueurs actifs. De plus, Activision Blizzard sous son aile, Microsoft sera en capacité de se positionner dans le milieu du jeu vidéo mobile, où l’entreprise est quasi absente : la société de jeu vidéo détenait King, responsable du jeu Candy Crush Saga, en plus d’avoir décliné sa franchise Call of Duty dans une version mobile avec Call of Duty : Mobile.
En mettant la main sur Activision Blizzard, Microsoft suit sa stratégie pour devenir un acteur important de l’industrie du jeu vidéo. En effet, l’américain ajoutait à sa collection Betheshda, producteur des franchises Fallout et Doom, en 2021. Cela fait également suite aux rachats des studios Mojang, connu pour Minecraft ; Ninja Theory, qui propose Hellblade ; ou Obsidian avec The Outer Worlds.
La réputation d’Activision Blizzard mise à mal
L’annonce voit le jour alors qu’Activision Blizzard est secoué depuis six mois par des accusions d’agression et de harcèlement sexuel. L’action de la société a notamment chuté de près de 15% le mois précédant un article du Wall Street Journal publié en novembre dernier, accusant le PDG en personne, Bobby Kotick. Ce dernier aurait ignoré ces pratiques depuis des années. Suite aux scandales sévissant dans les locaux du studio, Microsoft avait pesé le pour et le contre d’un éventuel rachat du producteur.
Autour de ce rachat
À Tokyo, la bourse de Sony avait dégringolé avec un recul de près de 13%, soit une perte de capitalisation de 20 milliards de dollars. De ce fait, le producteur de consoles PlayStation a fait face à sa pire chute sur une séance depuis octobre 2008. De leur côté, les titres de quelques studios nippons sur la place japonaise enregistraient une hausse. Square Enix a noté une croissance de 3,7% tandis que Capcom a bondi de 4,6%. En France, l’éditeur Ubisoft s’est envolé suite à cette annonce, son action affichant un gain de 11,87% mardi, à la clôture de la Bourse de Paris.