Ce mardi 14 février, à Paris, les médecins libéraux manifestaient pour leurs droits et leurs salaires. L’élément délcencheur : ils risquent de ne plus être associés à l’Assurance médicale et au gouvernement. Dans la foulée, ils demandent également une augmentation du tarif de la consultation. Un débat aura lieu à l’Assemblée nationale mardi prochain. Le sénat va-t-il réagir ?
Les médecins libéraux en colère manifestaient, ce mardi 14 février, à Paris, contre une proposition de loi qui émane du Sénat. Ils ont donc été appelés à faire grève le jour de la Saint Valentin, non pas pour en profiter mais pour réclamer des hausses de tarifs et ainsi s’opposer à la proposition de loi du Sénat, qui est de ne plus être associé à l’assurance maladie et au gouvernement. Pour cela, le syndicat ferme les cabinets et SOS médecins, qui revendiquent « l’indispensable revalorisation de la visite à domicile ».
Les médecins n’abandonneront pas
Le collectif « Médecins pour demain », qui regroupe les manifestants, réclame une augmentation allant jusqu’à 50 euros, depuis les fermetures ayant eu lieu avant les fêtes en décembre, dans le cas d’un mouvement similaire. Le directeur de l’Assurance maladie déclare vouloir « aller plus loin la semaine prochaine », si les parlementaires n’agissent pas. Il demande un « engagement territorial, pour que les praticiens prennent plus de patient et assurent plus de gardes les soirs et les week-end ».
Les réactions de la politique française
François Braun, le ministre de la Santé, soutient la cause et a réagi : « Mon objectif, c’est de répondre aux besoins de santé de la population », « j’entends la colère des praticiens, mais aussi celle des Français qui n’arrivent pas à trouver un médecin ». Le gouvernement envisage « l’accès direct à certains paramédicaux ». Il s’agirait d’avoir un rendez-vous, par exemple, chez un kinésithérapeute, ou bien un orthophoniste, une infirmière etc.. sans ordonnances et donc plus facilement. Cette proposition de loi sera débattue à l’Assemblée nationale mardi prochain.
Bientôt un nouveau record ?
Les manifestations datent de décembre 2022, mais en janvier un nombre record de grévistes avait été compté. Environ 4000 médecins étaient présents pour la cause. Mais le record pourrait être battu ces prochains jours, car de plus en plus de médecins souhaitent se faire entendre.
« Ca ne s’est jamais vu »
Les médecins qui se sont réunis viennent de toute la France (Orléans, Lille, Strasbourg etc…) et sont venu à Paris pour participer au mouvement. Avant le jour-j Agnès Giannotti, qui est à la tête du syndicat des généralistes, avait déclaré en direct d’Europe 1 « Mardi, c’est un fait unique dans l’histoire, vous aurez tous les syndicats de médecins ». Elle n’avait pas tort. La marche des libéraux a été selon certains témoignages « impressionnante ». Ils étaient nombreux et déterminés à se faire entendre. La présidente du syndicat MG (Médecine Générale) ajoute : « c’est bien qu’il se passe des choses qui mettent en colère l’ensemble d’une profession, ça ne s’est jamais vu ».