Au 14e jour de l’offensive russe en Ukraine, des centaines de grandes entreprises ont pris la décision de fermer temporairement en Russie.
McDonald’s, Coca-Cola, Pepsi, General Electric ou encore Starbucks, ces multinationales américaines ont toutes fermé – temporairement – leurs portes hier, sur le sol russe. En plus des sanctions économiques imposées en Russie par l’Union européenne, c’est maintenant au tour des grandes entreprises de suivre l’appel au boycott.
Ce sont aujourd’hui 850 restaurants McDonald’s, plus de 500 boutiques du groupe Bershka, Zara et Stradivarius, et 130 magasins Starbucks qui ont suspendu leurs activités dans le pays de Vladimir Poutine. Une conséquence directe sur les employés de ces firmes, et un nouveau coup de massue pour l’économie russe.
In a message shared to employees and franchisees, CEO Chris Kempczinski shared that McDonald's will temporarily close all restaurants and pause all operations in Russia. Click to read the message in its entirety. https://t.co/g8BXaKxvNj pic.twitter.com/6jt0NnYhKz
— McDonald's Corporation (@McDonaldsCorp) March 8, 2022
Fermer boutique ou reverser ses bénéfices aux aides humanitaires
Les 62 000 employés de McDonald’s en Russie n’iront pas travailler jusqu’à nouvel ordre, mais le géant du fast food a annoncé qu’ils seront tout de même payés. À noter que les restaurants basés sur le sol russe représentent 9% du chiffre d’affaire de McDonald’s.
« Nos valeurs font en sorte que nous ne pouvons pas ignorer les souffrances humaines inutiles qui se déroulent en Ukraine », a déclaré Chris Kempczinski, dirigeant de la multinationale.
Plutôt que de fermer boutique, des entreprises comme Burger King, KFC ou Pizza Hut ont fait le choix de rester en activité (partiellement pour une partie d’entre elles), mais ont annoncé que les bénéfices seront reversés au profit d’aides humanitaires pour l’Ukraine.
De son côté, Pepsi suspend la vente de ses boissons en Russie, mais va continuer de produire du lait maternisé et des aliments destinés aux bébés. Ainsi, les 40 000 travailleurs agricoles et 20 000 employés russes faisant partie de la chaîne d’approvisionnement ne risquent pas – pour le moment – de perdre leur travail.
Un boycott suivi également par des dizaines de grandes marques de luxe comme Louis Vuitton, Chanel ou encore Hermès. Elles ont annoncé, en fin de semaine dernière, la suspension de leurs activités en Russie et des aides financières se chiffrant en millions d’euros pour l’Ukraine.