C’est le retour des mathématiques au lycée. Le ministre de l’Éducation a annoncé dimanche le retour de la matière dans les filières générales dès la classe de première. La mesure rentrera en vigueur pour la rentrée 2023.
Un retour en arrière
Début juin, Emmanuel Macron avait annoncé le retour de cette matière dans le tronc commun de première, de manière « non obligatoire », dès la rentrée de septembre 2022. L’an prochain, cette option deviendra donc un enseignement obligatoire.
Depuis 2019, après la réforme orchestrée par l’ancien ministre de l’Éducation Jean-Michel Blanquer, les mathématiques n’étaient plus obligatoires au lycée dans le tronc commun. Elle n’était donc qu’une option pour ceux qui le voulait. Trois ans après, c’est donc un retour en arrière. L’actuel ministre de l’Éducation, Pape N’Diaye, revient sur cette décision. Dès la rentrée 2023, une heure et demie de mathématique sera obligatoire dans le tronc commun dès la première. Une décision pour « réconcilier tous les élèves » avec cette matière, a déclaré le ministre.
Quant au programme de cette matière, « rien n’est dit » affirme Sophie Vénétitay, secrétaire générale du SNEZ-FSU.
Les options maths expertes et maths complémentaires restent
Il est important de noter que pour les étudiants de première et de terminale qui ont choisi une option en mathématique, cette heure et demie obligatoire s’ajoutera à leur horaire, portant le temps d’enseignement hebdomadaire en mathématiques à 3h30. Dans Les Echos ce dimanche, le ministre de l’Education Pap Ndiaye a fait valoir que si la mesure viendrait alourdir les emplois du temps déjà chargés des lycéens français, « il est nécessaire de réconcilier les élèves fâchés avec cette discipline », soulignant qu’en seconde, les lycéens sont « 20 à 25% à ne pas avoir un niveau suffisant ».
Un manque de professeurs ?
Quant à une éventuelle crainte de manque de professeurs, plusieurs mesures de consolidation restent à s’ajouter. D’ici à quatre ans, tous les professeurs du premier degré seront formés. Il y aura également la mise en place de groupes à effectifs réduits pour inciter à créer des clubs de maths dès au collège. Pape N’Diaye reste persuadé que « c’est possible » d’avoir assez de professeurs pour assurer la matière. Il fait remarquer que « ce n’est pas en mathématiques que les difficultés de recrutement ont été les plus marquées. »