La candidate du Rassemblement national (RN) à l’élection présidentielle, Marine Le Pen, et certains de ses proches, sont accusés dans un nouveau rapport de l’Office européen de lutte antifraude d’avoir détourné environ 600 000 euros d’argent public européen.
La candidate RN Marine Le Pen, visée par des accusations de détournement d’argent public européen, a dénoncé ce lundi « un coup fourré de l’ Union européenne » à quelques jours du second tour de la présidentielle.
« Alors les coups fourrés de l’Union européenne, quelques jours avant le second tour, j’ai une grande habitude de cela et je pense que les Français ne sont absolument pas dupes », a souligné la dirigeante d’extrême droite lors d’une visite de campagne au marché de Saint-Pierre-en-Auge, en Normandie.
Marine Le Pen (RN) et ses proches sont accusés par l’office européen de lutte antifraude d’avoir détourné environ 600 000 euros d’argent public européen au cours de leurs mandatures d’eurodéputés, selon un nouveau rapport révélé samedi par Mediapart et remis à la justice française. Sollicité par l’AFP, le parquet de Paris a confirmé avoir reçu le 11 mars ce rapport, en cours d’analyse.
Le rapport de l’Olaf (office européen de lutte antifraude), dont Mediapart publie des extraits, concerne les frais que peuvent utiliser les groupes politiques dans le cadre de leur mandat de député européen et que Marine Le Pen et ses proches auraient utilisés à des fins de politique nationale, pour des dépenses personnelles ou pour des prestations au profit de sociétés commerciales proches de son parti, le RN et du groupe parlementaire d’extrême droite Europe des nations et des libertés (ENL).