Une manifestation s’est tenue contre l’extension d’une mine de charbon en Allemagne, la militante suédoise Greta Thunberg accompagnée d’un groupe d’opposants ont été placés en garde à vue ce mardi 17 janvier.
Greta Thunberg était présente depuis plusieurs jours en Allemagne pour militer accompagnée de 15 000 personnes, contre l’extension d’une mine à charbon à ciel ouvert dans l’ouest de l’Allemagne. Situé dans le bassin rhénan, le site de Lutzerath est menacé de disparaître pour permettre l’extension d’une mine de charbon exploitée par l’énergéticien allemand RWE.
La jeune militante écologiste G. Thunberg a pris la parole pendant la manifestation et a déclaré qu’ « il est honteux que le gouvernement allemand conclue des accords et des compromis avec des entreprises telles que RWE ».
Son extension est prévue et décidée depuis plusieurs années. Une mesure qui est jugée nécessaire pour la sécurité énergétique de l’Allemagne qui doit compenser l’interruption des livraisons de gaz russe. Les activistes estiment que les réserves actuelles de lignite sont suffisantes et dénoncent de la part de l’Allemagne un grave renoncement à ses engagements climatiques.
« Le charbon de Lutzerath doit rester dans le sol », a lancé Greta Thunberg aux manifestants. Elle appelle à ne pas sacrifier le climat « à la croissance à court terme et à l’avidité des entreprises ».
Les forces de l’ordre se sont chargées de déloger les occupants du village menacés de Lutzerath. Des protestations ont alors éclatées entre les militants et les forces de l’ordre donnant lieu à des affrontements. Le collectif Lutzerath a compté une vingtaine de blessés, certains par morsures de chiens de police, d’autres par les canons à eau. « Au moins une vingtaine de militants ont été conduits à l’hôpital, certains d’entre eux ont été battus par les policiers à l’estomac et à la tête », selon Birte Schramm, une secouriste du mouvement. Cette dernière estime que ces blessures peuvent mettre la vie des blessés en danger.