L’Islande compte cesser la chasse à la baleine à partir de 2024. La ministre de la pêche Svandis Svavarsdottir l’a confirmé ce vendredi 04 février.
Une demande au plus bas
Plusieurs raisons sont à l’origine de cette décision, notamment la demande, qui est au plus bas. En effet, aucun baleinier islandais n’est parti en mer depuis 3 ans. La ministre affirme : « il y a peu de preuves qu’il y ait un avantage économique à pratiquer cette activité ». Au contraire, des baleines vivantes auraient un meilleur impact économique pour le pays, lorsque l’on sait que « des centaines de milliers d’observateurs de baleines ont visité l’Islande en 2019, dans l’espoir d’apercevoir les mammifères marins » dans leur élément.
L’Islande n’est pas le seul pays à pratiquer la pêche à la baleine. La Norvège et le Japon sont aussi les seuls pays dans le monde qui l’autorisent également. Mais depuis 3 ans, les deux principales entreprises islandaises détentrices d’une licence sont à l’arrêt, à cause de la rude concurrence avec le Japon. Pourtant, les pêcheurs peuvent tuer chaque année jusqu’à 209 rorquals communs et 217 baleines de Minke1, et malgré ce quota, un seul rorqual a été harponné au cours des 3 dernières années.
Selon un sondage IFAW2 datant de 2019, seulement 1 islandais sur 100 mange régulièrement de la baleine, tandis que 84% déclarent n’en avoir jamais dégusté.
La décision de l’arrêt de cette pratique est également une bonne nouvelle pour le changement climatique, lorsque l’on sait que les baleines piègent environ 33 tonnes de CO2 tout au long de leur vie. Le Fond Monétaire International (FMI) en a bien conscience, et envisage de créer des mécanismes financiers pour promouvoir la restauration de leurs populations.
Baleines de Minke1 : Espèce de rorqual bien plus petit que le rorqual commun.
IFAW2 : Fonds International pour la Protection des Animaux.