La préfecture de police des Bouches-du-Rhône a pris plusieurs arrêtés le 1er février 2023, interdisant notamment les déplacements des supporters parisiens à l’Orange Vélodrome de Marseille pour la huitième de finale de Coupe de France de football.
Mercredi 8 février, le Paris-Saint-Germain rencontrera l’olympique de Marseille dans la cité phocéenne. Pour l’occasion Frédérique Camilleri, préfète, a jugé qu’il serait plus opportun d’interdire aux supporters parisiens l’accès au stade de l’Orange Vélodrome de Marseille. Mais également de stationner, circuler, ainsi que de se rassembler à ses abords et dans les arrondissements qui l’entourent.
Plus globalement, l’arrêté interdit « à toute personne se prévalant de la qualité de supporter du Paris Saint-Germain de se déplacer de manière individuelle ou collective mercredi 8 février 2023 entre la région d’Île-de-France et la commune de Marseille », afin d’éviter tout débordement.
De la même manière, les supporters parisiens ne pourront se rendre au vélodrome le 26 février pour un second match de leur équipe face à l’olympique de Marseille. Une décision qui ne plaît pas aux nombreux supporters du club parisien qui ont déployé une banderole lors du match du Paris-Saint-Germain face à Toulouse le 4 février en contestation à cette interdiction qui leur est faite de se déplacer à Marseille.
"14 ans sans aller à marseille… sommes nous condamnés à perpétuité ? "
Plus que jamais…
LIBERTÉ POUR LES ULTRAS !!@Prefet13 à un moment prenez vos responsabilités !!!! pic.twitter.com/Tcp3cNBAkT— Collectif Ultras Paris (@Co_Ultras_Paris) February 4, 2023
Un passif virulent entre les supporters
C’est en raison d’une rivalité virulente entre les supporters des deux clubs et les débordements précédents que les arrêtés ont été pris par la préfecture. En septembre 2021, plusieurs incidents avaient eu lieu lors du match entre l’Olympique de Marseille (OM) et le Paris Saint-Germain (PSG) au Vélodrome, notamment des jets de projectiles. Les CRS avaient également dû intervenir en raison de débordements autour du stade et plusieurs supporters avaient été interpellés.
« Il y a eu encore des incidents. Il y a en a beaucoup qui étaient là pour faire la fête, et qui ont été exemplaires. D’autres moins. Et ceux-là, ils ne peuvent pas dire qu’ils sont les supporters de l’OM, parce qu’ils savent ce qu’on risque », expliquait Dimitri Payet, joueur de l’OM au micro de Prime Video.
Plus récemment, en avril 2022, un arrêté ministériel justifiait l’interdiction pour les supporters marseillais de se rendre au Parc des Princes pour un match face au PSG, pour les même raisons.