Après 12 jours, l’incendie de Landiras est fixé depuis ce lundi 25 juillet. La préfète de Gironde a cependant averti que les feux n’étaient pour autant « pas éteints » totalement.
Il aura fallu 12 jours aux pompiers, accompagnés de Canadairs et d’hélicoptères bombardiers d’eau, pour maîtriser les feux qui ravageaient les forêts de Gironde. Si l’incendie de la Teste-de-Buch était fixé depuis le 23 juillet, celui de Landiras a été fixé dans la matinée du 25 juillet puisque les températures élevées de la veille avaient « provoqué l’apparition de fumerolles et de départs de feu dans la zone brûlée » a indiqué la préfecture de Gironde.
« Ces phénomènes devraient diminuer avec la baisse annoncée des températures » a ajouté la préfète, Fabienne Buccio, qui a tenu à préciser que la fixation des feux signifie juste qu’ils ne progressent plus et « qu’il n’y a plus de foyers actifs ». Ils ne sont donc pour le moment « pas pour autant éteints ».
Ces feux auront ravagé, en seulement 12 jours, 21 000 hectares de forêts dont 13 800 pour le feu de Landiras, mais n’auront fait aucun blessé. C’est ce qu’indique le patron du SDIS 33, Marc Vermeulen, malgré des feux d’une ampleur gigantesque, qui auront rasé près de deux fois la taille de Paris intra-muros.
Les habitants évacuées, de retour chez eux
Depuis le 22 juillet, les habitants de la Teste-de-Buch ont été invités à rentrer chez eux. Sur les 36 750 personnes évacuées dans les secteurs de Landiras et de la Teste-de-Buch, dont 6 000 vacanciers, quasiment 25 000 personnes ont pu regagner leurs habitations. Cependant, pour certains habitants de Landiras, le retour, n’est pour le moment, toujours pas possible.

La préfète a indiqué dans un communiqué qu’ « aucune nouvelle autorisation n’a pu être accordée pour permettre aux personnes évacuées de réintégrer leur logement. Les autorités continuent d’étudier la situation, secteur par secteur. »
La préfète a aussi indiqué que se réuniront, ce 25 juillet, les élus et les acteurs économiques des deux zones sinistrées pour « préparer la sortie de crise sur le plan économique ».
Le suspect de l’incendie de Landiras, relâché
Le 18 juillet, le suspect de l’incendie criminel qui a frappé la commune de Landiras avait été arrêté. Il avait été placé en garde à vue après qu’un témoin ait indiqué l’avoir vu à l’endroit où le feu a commencé à naître. Mais le parquet de Bordeaux indique que «les expertises, analyses des éléments recueillis et auditions réalisées » mettaient le suspect « hors de cause». Il a donc été relâché le 20 juillet.
L’enquête du parquet pour « destruction volontaire par incendie de bois, forêt, lande, maquis ou plantation pouvant créer un dommage irréversible à l’environnement » est toujours ouverte comme c’est le cas pour l’incendie des monts d’Arrée dans le Finistère. Le parquet de Quimper l’a qualifié de volontaire et a ouvert une enquête. Pour le moment, aucun nouveau suspect n’a été arrêté pour aucune de ces deux enquêtes.