Le youtubeur Léo Grasset est accusé de viol par une étudiante en journalisme de 22 ans. Le vidéaste plus connu sous le pseudo DirtyBiology est déjà visé par une enquête préliminaire pour « harcèlement sexuel ».
Léo Grasset, alias DirtyBiology, est un youtubeur de 33 ans. Et d’après Mediapart, l’homme est accusé de viol alors que ce dernier fait déjà l’objet d’une enquête préliminaire pour « harcèlement sexuel ». La plainte a été déposée jeudi 24 novembre par une étudiante en journalisme. Les faits se seraient déroulés en novembre 2021. Le parquet de Paris a indiqué que les enquêtes ont été confiées au 3ème district de police judiciaire.
Plainte pour viol
La plainte a été déposée par une jeune étudiante de 22 ans qui a rencontré Léo lors de l’été 2021. Toutefois, il s’agissait d’une relation amicale, mais l’étudiante explique à Mediapart que le vidéaste fait souvent des « blagues » par rapport au sexe, qu’il est « trop cru » et « très tactile ».
Ainsi, en novembre 2021, une soirée a lieu sur Paris avec le youtubeur, l’étudiante et d’autres amis. La jeune femme était très « alcoolisée » au cours de la soirée et demande alors à rentrer chez elle. Toutefois, Léo Grasset lui aurait commandé un taxi qui l’aurait emmenée directement à l’hôtel du youtubeur français de 33 ans. D’après le récit de l’étudiante il l’aurait aussi embrassée dans la voiture lors du trajet.
« J’étais trop alcoolisée pour protester. (…) Je le laisse faire, je suis complètement absente. (…) Je ne me rappelle pas sortir de la voiture, ni monter dans sa chambre d’hôtel. (…) Je me réveille en sentant des doigts dans mon sexe au milieu de la nuit. Je suis tétanisée », dit-elle dans sa plainte, selon des informations rapportées par Mediapart.
La jeune femme affirme s’être fait pénétrer et que, face à cela, elle est restée « immobile et muette » car elle était « tétanisée ». Le média Le Parisien nous informe que l’étudiante « aurait toutefois demandé au youtubeur, « dans un moment de lucidité » , « de mettre un préservatif » (…) « T’inquiète », lui aurait-il répondu, sans en mettre ».
Elle n’a pas voulu en parler avant aux autorités car « elle culpabilisait du fait qu’il y avait eu de l’alcool, elle avait peur de recevoir des réflexions horribles du type « elle l’a bien cherché » », précise sa conseillère pédagogique à Sciences Po. Toutefois, elle s’est confiée de ce qui s’est passé à ses proches ainsi qu’à sa conseillère.
Cependant, lorsqu’elle a appris que Léo Grasset faisait l’objet d’une enquête pour « harcèlement sexuel » et grâce à ses efforts réalisés avec sa psychothérapeute, la jeune femme a décidé de prendre son courage à deux mains et d’en parler aux autorités afin de déposer plainte contre le vidéaste.
Léo Grasset fait déjà l’objet d’une enquête pour « harcèlement sexuel »
S’ajoute donc à cette plainte pour viol une enquête ouverte par le parquet de Lyon suite à une plainte déposée par une vidéaste lyonnaise pour « harcèlement sexuel ». La plainte a été déposée fin juin selon Mediapart, le youtubeur Léo Grasset lui aurait dit : « Je te toucherais bien les fesses mais on n’est pas assez amis ». Elle ajoute aussi qu’il lui a proposé d’avoir un rapport sexuel.
Suite à ces accusations publiées par Mediapart en juin, le vidéaste de 33 ans décide de répondre dans une vidéo YouTube où il affirme notamment qu’il « nie catégoriquement cette accusation ».
« J’ai une vie amoureuse parfois bordélique, et il m’arrive aussi de faire parfois des blagues de gros beauf mais, cependant l’article dresse un portrait de moi qui est malhonnête ; il construit un personnage toxique à coups d’insinuations et de citations tronquées », déclare Léo Grasset sur YouTube, le 19 novembre.
Selon une autre enquête réalisée par Mediapart, plusieurs femmes ont accusé le youtubeur de violences sexuelles mais aussi psychologiques. Ce dernier a aussi démenti ces accusations.