Adoptée par le Parlement autrichien le 20 janvier, la loi en faveur de la vaccination obligatoire des adultes est entrée en vigueur vendredi 4 février. Malgré un panel largement favorable au sein du Parlement (137 votes pour, 33 votes contre), la petite partie de la population en défaveur de cette loi s’est fait entendre dans les rues d’Autriche par dizaines de milliers.
C’est une première dans l’Union européenne : un pays oblige la vaccination à sa population. Bien que des dizaines de milliers de manifestants et le FPÖ, parti d’extrême droite, aient fait part de leur désaccord, rien n’empêchera la législation de cette loi. Sur les 9 millions d’habitants que compte l’Autriche, 72% sont totalement vaccinés. Le but étant selon le gouvernement, d’atteindre le seuil des 90% afin d’obtenir l’immunité collective. Pour inciter la population, le gouvernement laissera 2 semaines aux non-vaccinés pour recevoir leur injection après avoir reçu leur convocation.
Des manifestations toujours en cours en Autriche
Bien qu’elles risquent d’être non concluantes, les manifestations contre les injections obligatoire perdurent même après que la loi ait été votée. En cas d’absence après une convocation, les réfractaires autrichiens seront sous le coup d’une amende. En effet, ne pas être vacciné sera considéré comme un délit. Cette amende s’élèvera à 600€ et pourra atteindre les 3600€ en cas de récidive. Face à cette menace un grand nombre de citoyens se sont dirigés vers les centres de vaccination. Les plus téméraires restent camper sur leur position et affirment que cette loi « est une violation des droits de l’Homme et qu’ils se battront pour faire valoir ces droits. »
Les maigres alternatives pour échapper au vaccin
Certaines personnes ont déjà commencé à se préparer mentalement à ne plus aller au restaurant ou chez le coiffeur. Ils ne sont pas inquiets malgré tout, car comme l’expliquait Katerina au micro d’Euronews, une société parallèle s’est déjà mis en place grâce à la solidarité des non vaccinés. Grâce à celle-ci, elle pourra faire ses soins sans bousculer son train de vie habituel.
Le seul réel gain de cause des citoyens, c’est celui de la non-obligation de vaccination pour les enfants de 14 ans et plus. Les autres personnes pouvant passer entre les mailles du filet, sont les femmes enceintes et les personnes ne pouvant recevoir d’injection pour raison médicale. Une échappatoire bien mince et une probabilité toujours plus grosse de voir d’autres pays adopter la vaccination obligatoire à leur tour.