Le « quiet quitting » ou « démission silencieuse » exprime littéralement la désaffection professionnelle et la volonté de faire « le minimum syndical » sur son lieu de travail. Un désintéressement qui concerne 37 % des Français depuis la crise sanitaire.
Les chiffres sont tombés ! En 2022, 54 % des Français considèrent le travail comme une contrainte. Une augmentation de 3 % par rapport aux chiffres dévoilés 7 ans auparavant. Depuis la crise sanitaire le mouvement « quit quitting », peu connu, est tout de même dans beaucoup d’esprit. La crise du covid a fait prendre conscience aux salariés, le sens et les conditions de travail. Certains se sont sentis plus utiles dans leur travail (20 % des actifs) durant la pandémie, d’autres moins. Les conditions du télétravail n’ont pas arrangé la situation quand on note que beaucoup de salariés ont complété leur alimentation quotidienne par des anti-dépresseurs.
Un ouvrage explique la notion de travail au XXIe siècle, consistant à faire le strict minimum afin de se protéger de la grande déception qu’est son job. Mais le « quiet quitting » qu’est-ce que c’est précisément ? Une prohibition qui peut s’expliquer sous différentes notions. La grève du zèle, c’est-à-dire faire uniquement ce qui est prescrit par l’employeur, ni plus ni moins. Le retrait, qui, quant à lui, concerne les salariés qui en font peu au travail pour privilégier l’aspect personnel ou encore l’apathie qui peut s’apparenter au « quiet quitting » dans la mesure où elle provoque une « détérioration de la coopération ».
D’autre part, 45 % des employés déclarent se rendre au travail uniquement pour leur salaire.
La Hustle culture
À contrario, cette culture opposée au « quiet quitting », consiste à normaliser un dévouement total dans son travail, quitte à laisser de côté la vie personnelle au profit du professionnel. Elle enseigne que « le surmenage est le seul moyen de gagner le respect de nos pairs et que si l’on ne consacre pas chaque minute de notre journée à être productif, alors on ne peut pas réussir. »
Un mouvement de pensées très développé chez les Américains qui, selon les préjugés, sont connus pour intégrer leur travail à la première place sur l’échelle vitale. Néanmoins, on note 4,3 millions de départs dans les entreprises américaines pour le seul mois d’août 2021. Pour rappel, le temps de travail conventionnel aux États-Unis s’élève à 40 heures.